La reconstruction de la mémoire
Notre mémoire n'est pas infaillible et peut être soumise à des erreurs conduisant à de faux souvenirs. Aussi, plus la confiance des gens augmente dans leurs souvenirs, plus leurs erreurs de mémoire sont grossières. En fait, après quelque temps, les personnes ont tendance à baser ce qu'ils rapportent d'un événement sur leurs expériences passées ou sur ce qui semble vraisemblable. l'origine des souvenirs est parfois difficile à établir. Aussi, ils sont déterminés par des facteurs contextuels à ce qui s'est réellement passé et où les suppositions jouent un rôle majeur.
origine contexte suppositionL'approche constructiviste de la mémoire et L'influence du contexte
En général, ce que les gens rapportent comme souvenirs se fonde sur ce qu'il s'est passé et sur des facteurs additionnels tels que leurs connaissances, leurs expériences ou encore leurs attentes.
L'origine d'un souvenir et l'interprétation de la source
Il existe un processus qui vise à déterminer l'origine d'un souvenir, d'une connaissance ou d'une croyance. Après le rappel d'un souvenir, on prend une décision pour déterminer d'où ce souvenir vient. Par exemple, pour un objet qui nous semble familier, on se demande où l'on a pu le voir. Ce phénomène de familiarité peut représenter certains problèmes d'interprétation de la source pour des cas comme dans les témoignages oculaires, car la mémoire fonctionne de manière sélective.
Parfois, l'origine d'un souvenir peut être erronée. Selon l'exemple illustré ci-contre, il a été montré que lorsque des personnes doivent retenir une liste de mots, il y a une forte probabilité a ce qu'ils rapportent un élément inventé qui ne fait pas partie de la liste, mais qui partage une thématique commune (adapté de Roediger & McDermott, 1995). Ainsi, lors du rappel des mots de la liste, certains "objets" qui partagent une proximité thématique sont "activés", et la personne croient à tort que c'est parce qu'ils ont été vus dans la liste. En fait, il s'agit d'un phénomène qui ressemble à celui induit par les schémas. Ce processus est associé à la manière dont nos connaissances sont organisées dans notre pensée.
Contexte culturel
Dans chaque culture, il existe des comptes ou histoires qui sont fortement ancrés dans le folklore local. Ainsi, il a été montré que lorsque des personnes racontent une telle histoire (par exemple une histoire folklorique amérindienne), alors qu'elles appartiennent à une autre culture (par exemple occidentale), il existera dans le récit des changements qui reflètent la propre culture du compteur, par exemple relatif à l'embarcation du héro, comme illustré sur l'image ci-contre. (Bartlett, 1995).
La meilleure supposition
Un autre exemple de processus impliquant une reconstruction de la mémoire consiste à faire la meilleure supposition possible.
Selon l'exemple illustré ci-contre, lorsque l'on demande à un bon étudiant de se souvenir de quelles notes il a reçu pour ses devoirs à l'école, il existe une nette différence du nombre de souvenirs fidèles, suivant les notes reçues.
Ainsi, lorsque l'on est un bon étudiant et que l'on ne se souvient plus de l'évaluation reçue, la meilleure supposition se base sur la réponses la plus probable.
Toutefois, dans cette étude, on sait également qu'il existe 79% des étudiants qui surestiment leurs notes, sans doute par un phénomène tel que la tendance égocentrique qui est définie par l'inclination qu'ont les personnes à se voir sous un jour aussi favorable que possible.