Troubles associées

Plusieurs troubles et difficultés peuvent accompagner un trouble du contrôle sphinctérien :

1/Des affection médicales : environ 10% des enfants incontinents souffrent d’une affection organique. L’énurésie peut être provoquée par le diabète, certaines maladies neurologiques et maladies rénales, et par des infections urinaires. L’encoprésie, quant à elle, peut être provoquée par des maladies intestinales (voir maladie de Crohn et maladie d’Hirschsprung).

2/Des troubles psychopathologiques : environ 35% des enfants incontinents présentent un déficit de l’attention et/ou d’hyperactivité (ADHD), un trouble du comportement ou un trouble du type anxieux.

3/Des retards intellectuels et des difficultés scolaires : diverses recherches mettent en évidence un lien entre énurésie et retard intellectuel ou scolaire.

4/Des troubles d’adaptation générale : les troubles du contrôle sphinctérien sont souvent associés à une faible estime de soi et à d’autres problèmes d’adaptation.

La prévalence des troubles du contrôle sphinctérien

Les taux de prévalence des troubles du contrôle sphinctérien varient de manière importante suivant les échantillons, les méhodes utilisées et les définitions.

À titre d’exemple, l’étude de Liebert et Fiechel (1990) montre que 20% d’enfants sont énurétiques à 4 ans, 13% entre 5 et 7 ans et 8% entre 9 à 11 ans. L’énurésie persiste chez 3% d’adolescents et chez 2% de jeunes adultes. Pendant l’enfance, l’énurésie atteint les garçons plus souvent que les filles. Cette différence s’atténue avec l’âge : à l’adolescence les taux de prévalence entre garçons et filles sont comparables.

Le même étude de Liebert et Fiechel (1990) montre que seul 3% d’enfants sont encoprétiques à 4 ans, et 1,5% entre 6 et 10 ans. La prévalence de l’encoprésie tend donc diminuer avec l’âge. Encore une fois, l’encoprésie est plus fréquente chez les garçons que chez les filles – rapport de 3 : 1.