(Jean-Antoine, 1761-1828). Fils d'un cuisinier. A la fin de l'ancien régime, il est à Paris où il a l'occasion de rencontrer d'Alembert, Sieyes et Condorcet notamment. Avec la suppression du régime monarchique, il se met au service des réformateurs et se fait envoyer comme commissaire civil dans les départements de l'Ouest pour tâter le pouls de l'opinion. Il publie un rapport à ce sujet en 1791. Sous le Directoire, il est envoyé en Angleterre (1798) pour traiter d'un échange de prisonniers. Il entre ensuite dans le camp des partisans d'un coup d'Etat militaire et, à la suite de celui de Brumaire, est nommé membre du tribunat (1799). Après la suppression du tribunat, il passe au corps législatif (1807).
Membre associé de l'Institut dès 1796.
(François-Pierre-Nicolas, 1747-1834). Elève de l'Ecole militaire
qu'il termine en 1772. Il abandonne la carrière militaire en 1784 et se
consacre à la minéralogie. Il est nommé inspecteur des
mines la même année. Il organise la nouvelle école des
mines de Paris (1794) et devient inspecteur général des mines en
1810; est élu membre de l'Académie des sciences en 1816.
D'une manière générale, il participe aux progrès de
la minéralogie et de la métallurgie et de leur enseignement. Il
améliore les diverses techniques de conversion de l'argent, de la trempe
de l'acier, et publie de nombreux articles dans divers périodiques tels
que Journal des mines, Annales des mines, Journal de
physique.
Peintre et graveur français. Il séjourna longtemps à Rome
au moment où commençaient les fouilles de Pompéi et
d'Herculanum. Ces nouvelles découvertes renforcèrent son penchant
naturel pour l'art néoclassique, qu'il contribua largement à
imposer par son oeuvre; celle-ci sera bientôt développée
par J.-L. David, qui fut son disciple. Il reçut de prestigieuses charges
publiques, notamment celles de directeur de l'Académie de France
à Rome et de premier peintre de cour de Louis XVI.
Goût précoce pour le dessin et la sculpture. Remporte de nombreux
prix et médailles dans les concours de l'Académie et notamment le
grand prix de sculpture en 1768 pour son oeuvre "David portant en triomphe la
tête de Goliath".
Après un séjour en Italie jusqu'en 1773, il revient en France et
est rattaché à l'orfèvre du roi afin de créer de
nouveaux modèles en orfèvrerie. Il entre à
l'Académie en1783 et est chargé de plusieurs travaux importants
dans le domaine de la sculpture.
En 1794, il remporte le concours organisé pour une statue de
Jean-Jacques Rousseau qui devait être coulée en bronze et
installée sur les Champs-Elysées. Le projet ne fut pas
exécuté.
Peu après, il est nommé par le gouvernement à l'Institut
pour représenter la classe des beaux-arts. A réalisé de
très nombreux travaux.
Entreprend des études médicales et obtient sa thèse dans
ce domaine en 1776 avant de se rendre à Paris. En 1780, il obtient une
chaire de chimie et un laboratoire à Montpellier. Il fait paraître
un ouvrage (éléments de chimie) en 1790.
Il fit construire des centres de production de produits chimiques près
de Montpellier et découvre un processus permettant de fabriquer
directement de l'alun servant à la teinture de tissus.
Il fait partie de la société des sciences de Montpellier
dès 1777; dans ce cadre ses communications portent sur la
médecine, la chimie, les sciences naturelles. Autour de 1790, il
reçoit des offres de travail des gouvernements espagnols et
américains qu'il refuse.
Il accueille d'abord favorablement les idées révolutionnaires
avant de prendre des distances face à la Terreur. En 1794, il est
nommé inspecteur du Comité de Salut public pour les poudres et
salpêtres. Avec de nouvelles méthodes, il fait quadrupler la
production de poudre. Après la catastrophe de la poudrerie de Grenelle
(un millier de victimes), il retourne à Montpellier.
En 1798, il est nommé à l'académie des sciences. Il
devient ministre de l'Intérieur en 1801 et est chargé de
rédiger un plan d'organisation du cadre administratif de la France.
Il créa la Société d'encouragement à l'industrie
nationale et les chambres consultatives des Arts et Manufactures.
Malgré des études d'avocat à Metz, se préoccupe
surtout de commerce et d'agriculture. Il se fixe à Nancy où il
devient membre de la Société libre des sciences, arts et
belles-lettres et du conseil du commerce.
Durant la révolution, il est l'un des meilleurs propagandistes des
idées nouvelles et est élu député aux Etats
généraux. Il reste cependant fidèle au roi et on peut le
ranger dans la catégorie des modérés.
Dès 1802, il est nommé maire du Xe arrondissement de Paris
après avoir été responsable de la statistique de la
France.
Fils du chimiste Jean Darcet (1727-1801), il s'occupa particulièrement de chimie industrielle. Pendant la Révolution, il fut employé par la Convention à la fabrication des poudres. Il continua aussi les recherches de son père sur ce qu'on appelle les alliages fusibles, qui permettaient la stéréotypie.
Célèbre horloger d'origine neuchâteloise, il vint à Paris en 1745. C'est dans la capitale française qu'il fit la connaissance du comte de Fleurieu, marin distingué, qui avait un goût prononcé pour la mécanique. Ce fut avec sa collaboration qu'il présenta, en 1778, la première horloge marine; on lui doit aussi la construction des horloges à longitudes. Il fut nommé horloger mécanicien de la marine et membre de l'Institut national.
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