Régime qui succéda à la Convention le 4 Brumaire An VI (26.10.95) et qui prit fin lors d'un coup d'Etat conduit par Bonaparte le 18 Brumaire An IX (9.11.99). Le Directoire repose sur la Constitution de l'An III votée par la Convention le 17 août 1795 et ratifiée par plébiscite en septembre 1795. Pour la première fois en France, le pouvoir législatif est confié à deux assemblées: Le Conseil des Cinq-Cent (500 membres) et le Conseil des Anciens (250 membres) renouvelables chaque année par tiers. Le pouvoir exécutif appartient à un Directoire de 5 membres (qui donnera son nom au Régime). Ils sont nommés par le Conseil des Anciens sur une liste présentée par les 500. Ils sont renouvelables par cinquième chaque année. Ils nomment 6 à 8 ministres qui sont responsables devant eux, dirigent la police, la diplomatie, l'administration et disposent de la force armée (sans pouvoir la commander). Ils ne peuvent pas dissoudre les assemblées et n'ont pas l'initiative des lois ni de pouvoir direct sur la trésorerie confiée à 6 commissaires élus. Ce Régime est caractérisé par une très forte séparation des pouvoirs qui provoqua souvent d'importants blocages et par là même une forte instabilité politique.
Le nouveau calendrier révolutionnaire fut adopté le 5 octobre 1793 et aboli le 1er janvier 1806. En 1789 on avait déjà commencé à compter les ans de la Liberté. Par exemple, le 1er janvier 1793 était le premier jour de l'an IV de la Liberté. Après le 10 août 1792, on compta aussi les ans de la Légalité. Le Moniteur portait parfois les deux dates. Ainsi le 1er janvier 1793 était à la fois l'an IV de la Liberté, l'an II de l'Egalité et l'an II de la République. Le 20 septembre 1793, Romme présenta à la Convention un projet de calendrier, son objectif était double, rationaliser et égaliser (mois égaux, années égales). Les mois furent donc divisés en trois périodes de 10 jours (décades), chaque jour étant lui-même divisé en dix heures (certains horlogers fabriqueront des montres décimales). A la fin de chaque année on trouve une période de 5 ou 6 jours nommés "jours complémentaires". Il faut noter également que les fêtes chômées étaient ramenées de 56 à 32 jours.
Le 22 septembre 1792 (jour de la proclamation de la République) fut choisi comme le premier jour de l'an I. Romme avait choisi des noms historiques; ainsi, il y avait par exemple un mois de la Bastille. Le 5 octobre 1793, l'Assemblée adopta le rapport de Romme mais pas sa nomenclature. C'est Fabre d'Eglantine qui fut désigné comme nouveau rapporteur et fit adopter des noms basés sur la nature. Les jours complémentaires prenaient le nom de "sans culottides". La rationalisation n'était pas le seul objectif de cette transformation, l'aspect anti-clérical ne doit pas être ignoré. L'introduction de ce calendrier provoqua une grande résistance populaire et surtout paysanne.
Les mois de l'année:
Renvois: