La Terreur rétablit la situation militaire
La Révolution est plus que jamais en danger.
Sur toutes les frontières, les armées de la République ont battu en retraite. Dans les départements où ils sont en force, les Girondins ont organisé des mouvements de révolte ; à Lyon notamment, le maire montagnard renversé a été exécuté. L'insurrection vendéenne progresse. Les royalistes toulonnais ont livré leur ville aux Anglais. En outre, la crise des subsistances n'a pas été jugulée et la population parisienne connait des conditions de vie de plus en plus difficiles.
Le 5 septembre 1993, les militants du mouvement populaire organisent une manifestation de masse, afin d'exiger de l'Assemblée des mesures extrêmement sévères pour tous ceux qu'ils accusent d'affamer le peuple et de comploter contre la Révolution. L'Assemblée est contrainte de mettre en place la Terreur et le maximum général des prix.
Dans les mois qui suivent, des milliers de suspects sont arrêtés puis condamnés à mort.
La Terreur constitue un instrument de défense contre la contre-révolution. Elle doit son efficacité à l'alliance étroite entre le gouvernement montagnard et le mouvement populaire. De fait, la situation militaire se redresse dès l'automne 1793, à la fois sur le front intérieur et extérieur.
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