Le coup d'Etat populaire

La peur du « complot aristocratique » n’a cessé de s’amplifier dans les premiers mois de l’année 1793, renforcée par les défaites de l'armée révolutionnaire et le soulèvement des Vendéens.

A l’Assemblée, deux groupes d’influence, les Girondins et les Montagnards, se disputent le pouvoir. Les premiers ont été compromis par la trahison d’un général appartenant à leur parti. Dès lors, ils ont incarné aux yeux du peuple les responsables du complot aristocratique. Le chef de file du groupe montagnard, Robespierre, prenant la parole à l’Assemblée a dénoncé les députés girondins et les a accusés de trahison.
Selon un scénario maintenant établi, le peuple investit l’Assemblée, réclame et obtient la destitution des Girondins.

Il s’agit d’un véritable coup d’Etat populaire contre la représentation nationale. Celle-ci est vaincue et partage désormais sa souveraineté avec la rue.
En outre, Robespierre a établi sa domination sur la vie politique grâce a son talent d'orateur. En phase avec le sentiment populaire, il s’est mis en position de porte-parole du peuple et acquiert ainsi un pouvoir d’influence sur la population et sur les députés.