A l'heure actuelle, l'ordinateur reste encore pour un grand nombre de personnes une bête noire, une machine technique et compliquée qu'il faut dompter, un matériel hermétique que seule une petite caste d'informaticiens fous utilise. Cependant, l'ordinateur est au goût du jour et, ses mérites étant vantés dans tous les médias, beaucoup de réfractaires font le pas.
On commence par le traitement de texte, le tableur, tout en pestant qu'avec sa vieille machine à écrire, cela allait plus vite, on s'embêtait moins et on faisait plus de choses. Cette situation, succinctement décrite, était celle de la pluspart (pas tous, quand même) de mes collègues, professeurs et assistants de la subdivision EDS. Une utilisation resteinte de leur ordinateur, uniquement en local, chacun dans son coin avec ses problèmes, ses messages d'erreurs, ses frustrations et son découragement. A cent lieux des fonctions évoluées et pratiques d'un traitement de texte ou d'un tableur; à mille lieux du réseau, des services offerts, du mail et de l'ouverture sur "Le Monde Extérieur". En un mot, un beau challenge.
Etant correspondant informatique pour la subdivision, j'ai décidé
de motiver mes collègues à aller un peu plus loin.
Premièrement, en me mettant à leur disposition pour
répondre à leurs questions. Ensuite, en leur fournissant une
demande type d'accès au réseau de la FPSE.
Le premier point a
été fort apprécié, et je dois avouer avoir de
nombreuses visites, ... intéressées bien sûr. Mais dans
l'ensemble, les gens profitent de ma disponibilité pour essayer de se
surpasser et d'explorer des fonctions nouvelles. Cela nécessite de
pouvoir leur offrir une bonne part de mon temps en explications, et même
en leçons privées.
Le deuxième enjeu a une
répercussion plus modérée, car l'apprivoisement du
réseau demande plus de temps et ne leur semble pas indispensable (sauf
le e-mail).
De cette première approche, j'ai pu faire deux constats. Tout d'abord,
la disponibilité est un élément primordial si l'on
souhaite des néophites à faire le pas. En effet, si je ne suis
pas disponible, les personnes demandantes soit laisseront tomber leur
idée, soit utiliseront leurs vieilles méthodes.
Ensuite, la
facilité d'accès est un élément déterminant.
J'ai effectivement pu remarquer que mon "rayonnemnt" est de deux à trois
bureaux qui m'entourent. Ce constat-ci n'est pas vérifié et est
tout à fait subjectif, mais il est notable que les demandeurs
préfèrent se déplacer que de prendre un
téléphone (ce point sera repris plus loin dans les limites du
projet).
Afin de répondre à la demande et de concilier la disponibilité, la facilité d'accès, et mon travail, j'ai envisager de proposer un service d'aide à l'utilisateur (SAU) qui exploiterait les possibilités offertes par le réseau.
Le deuxième objectif est de concentrer les demandes et d'éviter la répétition des mêmes explications à plusieurs utilisateurs.
Le troisième objectif est d'offrir aux utilisateurs un support pratique pour poser les questions qu'ils ont.
Le quatrième objectif est de pouvoir intervenir en mode synchrone pour diriger les utilisateurs dans l'exécution de la solution, si besoin est.
Un cinquième objectif s'est rajouté suite à une discussion avec Daniel K.S. Il s'agit de proposer un lieu d'échange entre les différents utilisateurs, ainsi qu'une porte sur le Web, tant sur le plan de l'accès à l'information informatique que sur celle spécifique à notre domaine, l'éducation spéciale.
Les quatre derniers objectifs font l'objet des quatre services offerts par le SAU.
peut-être, trouver ainsi la réponse à celle qu'ils se posent.
La navigation se fait à l'aide de pointeurs "début", "précédent", "suivant" et "fin", et est assez contraignante (arborescence top-down).
Les icones ont fait l'objet d'une analyse pour le cours Staf13. Ils ont été discutés et modifés pour être le plus signifiant possible (je sais, on peut toujours faire mieux).
De cette manière il m'a suffit de déposer dans chaque Mac un fichier, de vérifier que Netscape s'y trouve et l'accès simple est garanti.
Pour faciliter la connexion, j'ai indiqué à côté du bouton lançant la session moo, les commandes nécessaires pour me joindre (@walk to EDShelp (un alias)) et comment quitter si je ne suis pas là.
Les problèmes liés aux hypernews et au formulaire ont été résolus grâce à Daniel KS que je remercie vivement.
Tout d'abord, j'envisage assez mal le développement de la partie hypernews et pointeurs, car ce sont des gens pressés qui ne sont pas très portés par la culture informatique. Ce n'est pas une critique, mais un constat. Un débat sur les hypernews demande un investissement, un temps de lectire et de réponse. On a pu voir à travers les échanges pour les cours Staf combien de temps demande l'élaboration d'une réponse quelque peu pertinente.
Ensuite, je pense avoir du mal de les empêcher de venir me trouver pour me poser leur question. A moi de les renvoyer sur le Web si la réponse s'y trouve déjà.
Si cette première limite n'est pas effective, alors il y aura celle provenant de ma disponibilité à mettre en forme des réponses (je suis maniac, c'est un problème). J'ai déjà fait comme exemple une aide à la numérotation dans Word 6, si l'on veut quelque chose de valable, il faut s'investir. Cependant, quand on aime, on ne compte pas!
Pour conclure je dirai que je me réjouis de voir ce que donne cette expérience, même si j'ai peur d'être décu et d'avoir fait ce travail pour mon propre plaisir.