"De plusieurs organisations géométriques possibles émergera celle qui possède la forme la meilleure, la plus simple et la plus stable." Ainsi, de préférence on reconnaîtrait dans une image des formes géométriques simples et régulières, comme le cercle, le carre, le triangle, etc.
Exemple: Que voyez-vous dans le cadre ci-dessous?
[Si vous avez répondu trois petits triangles, vous êtes bon pour l'asile... :-) ]
Sérieusement, dans ce cadre, on perçoit un carré formé de quatre cercles. Pourquoi un carré? parce ce que c'est une forme fermée, symétrique, donc plus stable.
La citation de Koffka amène à se demander pourquoi une figure
géométrique serait plus stable qu'une figure libre. Les
Gestaltistes acceptent que la familiarité avec la composante
géométrique influence partiellement l'organisation perceptive,
mais ils ont aussi émis une doctrine d'isomorphisme. "Un des déterminant majeur de l'organisation perceptive pouvait être
décrit, selon eux, en termes de certaines <forces
magnétiques>, qu'ils pensaient à l'oeuvre dans le cerveau " (Bruce & Green, ibidem, p. 146). Ainsi, une force vous ferait
préférer le carré au triangle selon la perception sensorielle que vous avez de la figure contenue par le cadre.
Cependant, Bruce & Green (ibidem, pp. 147-148) expliquent que la loi physiologique des gestaltistes (cette doctrine d'isomorphisme) est tombée en désuétude et qu'il ne faudrait retenir de leurs recherches que les lois descriptives de la perception de la forme. Il y a ici une différence à faire entre la perception d'une forme (voir un carré formé de quatre cercles) et le traitement perceptif d'un signal visuel. C'est pourquoi, les auteurs cités ci-dessus estiment qu'il faut rejeter la théorie des force magnétiques, qui d'ailleurs n'a jamais été prouvée.
Bruce, V., & Green, P. (1993). La perception visuelle. Physiologie, psychologie et écologie. Grenoble (France): Presses universitaires de Grenoble.
Grob, J.-M. (1995). Un dimanche de psychologie constructive: correspondance et notes de cours. Genève (Suisse): Zep&Greg Éditions.
Koffka, K. (1935). Principles of Gestalt psychology. New York: Harcourt Brace.
Didier