En 2010, l'écrivain uruguayen Eduardo Galeano s'est rendu aux manifestations qui se déroulaient en Espagne et qui allaient se propager dans le monde entier cette année-là. Il y a rencontré des jeunes et un sentiment de changement, qu'un autre monde pourrait émerger.
Dans l’histoire de l’humanité, de nombreuses personnes ont mis leur vie en danger au nom de quelque chose qui allait au-delà d’elles-mêmes et de leurs désirs individuels. L’une d’entre elles fut le philosophe grec Socrate.
Il n’avait pas de discours concluant. Au contraire, il (Socrate) encourageait le dialogue par des questions, cherchant toujours à comprendre les choses.
La philosophie a toujours été caractérisée par le décloisonnement, la remise en cause des dogmes et la critique des certitudes. C'est là qu'elle rencontre les jeunes. C'est à eux de construire leur propre vision du monde, en remettant en question tout ce qui leur est présenté comme une vérité.
La rencontre entre l’acte philosophique et l’ouverture des jeunes à connaître le nouveau devrait être le mariage parfait. Socrate a été condamné pour avoir stimulé cette force présente dans la jeunesse, cette vertu de découvrir un monde nouveau.
La philosophie pourrait être plus proche des jeunes d'aujourd'hui s'ils prenaient conscience de son pouvoir de transformation. Les jeunes ont en eux le pouvoir de changer, l'aspiration à la nouveauté et à l'inconnu. En d'autres termes, être jeune devrait être analogue à philosopher. Prendre la parole dans la société, c'est briser les chaînes des survivants de la caverne de Platon.
Les Jeunes et le philosopher by Felipe Teixeria Pinto is licensed under CC BY-NC-ND 4.0