Fiche écrite par Didier Strasser / le 22 mars 1996
Retour à Staf16 ...
- Introduction
- Problématique
- Choix du sujet
- Adéquation
- Rentabilité
- Les coûts
- Les bénéfices
- Contexte d'utilisation
- Choix du format
- Choix d'un outil de réalisation
La conception et le début de la réalisation d'un logiciel
éducatif, effectués pour ce cours, s'inscrivent dans le cadre de
mon travail de diplôme et mon projet de thèse. L'analyse
effectuée dans le cadre de Staf16 est en quelque sorte une approche
préparatoire qui intervient à un stade précoce de ma
démarche. En effet, si le thème général est
définit, les fondements théoriques sont encore dans une phase
prospective.
Il faut donc plus considérer le travail effectué pour ce cours
comme une opportunité prospective invitant le lecteur à me faire
parvenir ses commentaires, ses critiques et ses conseils, aussi bien sur le
plan de la conception informatique que sur les aspects théoriques.
Elaboration d'un entraînement à la perception de la
transformation des objets chez des personnes handicapées mentales
modérées, à l'aide d'animations
informatisées.
A ce stade de notre (équipe de F. Büchel) prospection
théorique, il apparaît que la population concernée
perçoit comme deux entités différentes deux images
représentant le même objet ayant subit une transformation (la
couleur, l'orientation, etc.).
Retour au début ...
Les premières questions à se poser sont les suivantes: Y a-t-il
un sens à vouloir porter l'entraînement visé sur un
support informatique? En quoi l'informatique peut être un "plus" par
rapport aux moyens traditionnels?
Dans mon cas, les possibilités offertes par l'informatique sont
considérables (au sens premier du terme). En effet, je souhaite que
l'apprenant puisse visualiser une transformation d'un objet, ce qui ne peut pas
se faire de manière linéaire avec un support traditionnel du type
papier-crayon. L'informatique devrait permettre une telle approche par la
construction de séquence animée.
Deuxièmement, le sujet me paraît adéquat avec le
matériel à disposition des apprenants, qui sera celui de
notre équipe de recherche. Il s'agit de Macintosh qui devraient
supporter des séquences animées de courte durée.
Concernant le périphérique servant à communiquer
les actions des apprenants, il reste à déterminer en fonction du
type de tâche qui leur sera demandé. Cependant, il y a dans la
littérature des recherches qui rapportent l'utilisation de la souris ou
de la barre d'espacement comme émetteur du signal de retour du sujet. De
plus, l'interprétation de tels signaux simples ne devraient pas poser de
problèmes.
Reste encore le thème crucial du transfert. Dans quelle mesure
l'apprentissage effectué est-il transférable, et dans quel
domaine? En effet, nous nous trouvons dans une situation particulière,
puisque l'entraînement à pour but premier et fonctionnel de
favoriser l'évaluation de la capacité d'apprentissage des sujets
et non l'application à des tâches concrètes. Cette question
du transfert dépasse largement le cadre de ce travail et reste un
problème épineux pour l'ensemble du Test d'apprentissage de la
pensée analogique.
L'acquisition des connaissances du contenu à enseigner est un
point délicat du travail que j'entreprends. En effet, il faut
définir avec précision les aspects théoriques qui
soutiennent la perception de la transformation d'un objet, et ceux qui
expliqueraient une limite dans les capacités de personnes
handicapées mentales modérées. Cependant, comme ce travail
s'inscrit dans une recherche à plus grande échelle,
l'investissement ne me paraît pas disproportionné. Un
avertissement toutefois: afin de réaliser le travail dans son ensemble
et de ne pas me bloquer sur les aspects théoriques, je
privilégierai une piste pour l'analyse pédagogique des
contenus, pour la forme, tout en sachant que sa validité n'est pas
garantie.
Il m'est difficile d'évaluer la réalisation informatique
car je ne sais pas exactement la forme qu'elle prendra. Toutefois, je peux
estimer que l'aspect structurel ne devrait par être trop important, au
contraire de la réalisation des séquences animées.
Je ne pense pas que je puisse parler en terme de bénéfices
tels qu'ils sont décrits dans le cours de P. Dillenbourg (Staf16). Ce
travail se justifie par la place qu'il occupe dans notre recherche.
Retour au début ...
Le public-cible est des personnes handicapées mentales
modérées (QI<50), ce qui imposera des contraintes
spécifiques, telles que la lecture (consigne orale), la
capacité attentionnelle, la dextérité (utilisation d'un
périphérique adapté), la vision, l'orientation spatiale,
etc. Il sera ainsi nécessaire de fixer des prérequis et de les
évaluer.
Par ailleurs, le programme sera utilisé individuellement par les
apprenants en présence d'un chercheur. Il reste à définir
quel sera le rôle de ce dernier et dans quel mesure il interviendra dans
le déroulement de l'interaction (déroulement automatique ou
déclenché pas l'expérimentateur?).
Le type de didacticiel qui semble correspondre le mieux à l'utilisation
prévue, est le tutoriel. En effet, ce dernier permet d'offrir un
environnement structuré à l'apprenant, ce qui convient tout
à fait à la population concernée. De plus, les
connaissances entraînées sont de type déclaratif.
Mon choix se porte sur AuthorWare puisque je l'ai à ma disposition. De
plus, il convient assez bien à la gestion de séquences
animées et aux tutoriels.
Retour au début ...
Didier Strasser / strasser@fapse.unige.ch