L'Assemblée cède à la pression populaire

Depuis la déclaration de guerre à l’Autriche quelques mois auparavant, la France n’a connu que des revers militaires. Le fantasme du complot aristocratique s’est trouvé renforcé de défaite en défaite. Si l’armée révolutionnaire recule devant l’ennemi, c’est que les nobles, les généraux, les riches et le roi trahissent la nation.
Les mauvaises nouvelles des premiers engagements ont déclenché à nouveau le mécanisme de mobilisation de la population parisienne. Elle réclame l'abolition de la royauté. Dans cette atmosphère tendue, Louis XVI a engagé à nouveau un bras de fer avec l'assemblée. Il a refusé d’entériner les derniers décrets de l’assemblée et a nommé des ministres favorables à un pouvoir royal fort.

L’arbitrage est rendu par la rue le 10 août 1792.
Au cours de l’insurrection, Louis XVI croit trouver refuge à l’Assemblée. Entourée et investie par la population victorieuse, celle-ci n’a pourtant d’autre choix que de destituer Louis XVI.
L’Assemblée, en cédant à la pression populaire, a renoncé à ses prérogatives. Le peuple devient une force autonome qui revendique le contrôle et l’intervention dans la gestion des affaires publiques.