"Nous pourrions alors affirmer que les signes iconiques ne possèdent pas les mêmes propriétés physiques que l'objet, mais mettent en oeuvre une structure perceptive 'semblable' à celle que déclenche l'objet."
Eco insiste ainsi sur le fait que l'icone n'est pas l'objet qu'il représente (ce qui semble trivial) et surtout qu'il ne possède pas les propriétés de l'objet représenté. Ce qu'il a en commun est qu'il déclenche une perception semblable à celle qui est déclenchée par l'objet réel. Ainsi toute représentation figurative serait un signe iconique pour autant qu'elle évoque pour nous une perception qui peut être associée à celle que nous rattachons à son prototype.
Toujours dans Eco (Ibidem, pp. 54-55), nous pouvons saisir ce qui fait qu'un icone (par ex. un bouton dans une barre d'outil de logiciel) est plus ou moins porteur de sens:
"Représenter iconiquement l'objet signifie ... transcrire selon des conventions graphiques (ou autres) les propriétés culturelles qui lui sont attribuées"
Ainsi on voit qu'un icone, pour être reconnu valable, doit répondre à des conventions et être culturellement significatif. L'exemple de la barre d'outil est intéressant si on commence à la personnaliser et elle peut devenir un élément handicapant pour un autre utilisateur si les icones choisis manquent de sens (par ex. le bouton jaune qui sourit).
Edeline, F., Klinkenberg, J.-M., & Minguet, P. (1992). Traité du signe visuel. Pour une rhétorique de l'image. Paris: Seuil. (groupe Mu).
Didier