Etude rétrospective, de janvier 1984 à décembre 1993, qui se penche sur 72 patients souffrant de pancréatite chronique (PC) et qui ont bénéficié d'une résection pancréatique à l'Hôpital Cantonal Universitaire de Genève. Actuellement, cette intervention est proposée tardivement dans le cours de la PC. Effectivement, le trois-quarts des patients ont souffert de symptômes de PC (jusqu'à 13 ans) et un quart ont subi de 1 à 3 gesteschirurgicaux avant la résection pancréatique. La morbidité postopératoire était de 57% et la mortalité périopératoire de 1,4%. Soixante-sept patients ont pu être suivis à long terme sur une durée médiane de 6.3 ans. La survie actuarielle après 10 ans est de 56%; taux bas en raison de l'étiologie alcoolique (82%) de la PC. A long terme, 67% des patients étaient diabétique; taux ne différant pas de beaucoup avec l'histoire naturelle de la PC sans résection pancréatique. Avec l'arrivée de l'autotransplantation d'îlots de Langerhans, la résection pancréatique sera à l'avenir le meilleur traitement de la PC. En effet, en raison du caractère inexorable de la progression de la PC, il pourra être proposé plus rapidement une résection plus étendue et ainsi diminuer le nombre de patients souffrant longtemps de douleurs et de diabète (en utilisant des îlots avant que la glande pancréatique ne soit trop détruite).
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