Rapport exercice 3 de STIC I

Document d’accompagnement du dispositif interactif

Auteur·rice

Chloé Savricouty

Date de publication

20 novembre 2025

1 Liens

Le dispositif se compose de l'élément suivant :

2 Objectifs

Ce dispositif interactif « Cantons suisses » a pour objectif d’aider les élèves de 5ème et 6ème année HarmoS à mémoriser les noms et la position géographique des cantons suisses. Il s’inscrit dans le cadre du moyen d’enseignement romand (MER) Mon canton, un espace, où les élèves apprennent à se situer dans différents espaces : leur commune, leur canton, leur pays, leur continent. Il s’inscrit aussi dans la continuité du travail effectué via le dispositif « flashcard »
Ce dispositif accompagne le travail effectué dans le mémento de géographie, dans lequel les élèves doivent compléter une carte des cantons. Dans le mémento, les élèves doivent compléter une carte des cantons à partir d’une liste de noms, mais aucun support ne leur permet de s’entraîner à reconnaître visuellement les cantons un par un. Mon dispositif vise à pallier ce problème en proposant une carte avec un seul canton mis en évidence, ce qui facilite l’identification et la mémorisation.
Le public cible est constitué d’élèves de 6ème Harmos, mais le dispositif peut aussi être utilisé par toute personne souhaitant réviser la géographie suisse. Il peut être utilisé en classe, en complément d’un travail, ou en libre accès à la maison. L’interface est simple et ne nécessite que des actions simples : écrire une réponse, cliquer sur un bouton, lire le retour.
Ce qui est attendu des élèves est une restitution correcte, en autonomie, du nom du canton affiché en rouge. Le dispositif repose sur la répétition des associations nom/situation géographique, ce qui favorise la mémorisation à long terme par la réactivation régulière de l’information (Gerbier et Koenig, 2015). Le fait d’écrire la réponse, de recevoir un feedback immédiat, puis de passer au canton suivant crée une boucle d’apprentissage active, qui mobilise l’attention, l’orthographe et la mémoire visuelle. Après utilisation, les élèves sont censés avoir renforcé leur capacité à identifier les cantons suisses, à les nommer et à les situer.

3 Design

Le dispositif s’articule autour d’une carte de la Suisse avec un canton en rouge, un champ de réponse, des consignes, et quatre boutons : « Vérifier », « Réessayer », « Solution » et « Suivant ». L’élève écrit le nom du canton et interagit avec les boutons pour valider sa réponse , réessayer, voir la réponse ou passer au canton suivant. Le feedback s’affiche juste en dessous : soit « Bravo, c’est la bonne réponse » en vert, soit « Ce n’est pas la bonne réponse » en rouge. Il n’y a que le strict minimum en termes de contenu, ce qui permet à l’élève de se concentrer pleinement sur la tâche (Tricot, 2017).
D’un point de vue pédagogique, le dispositif repose sur la reconnaissance visuelle et la mémorisation active. L’élève est engagé dans une tâche où il doit identifier un canton, formuler une réponse, et recevoir un retour immédiat. Ce feedback joue un rôle essentiel dans les apprentissages en permettant à l’élève de savoir si son action est en adéquation avec l’objectif visé et sinon de la corriger (Bosc-Miné, 2014). Le fait de devoir écrire le nom du canton mobilise plusieurs compétences chez les élèves : l’attention, l’orthographe et la mémoire. L’apparition aléatoire des cantons favorise la répétition, ce qui améliore la consolidation des apprentissages à long terme (Gerbier et Koenig, 2015).

4 Production

Avant toute chose, j’ai repris une partie des exercices réalisés en classe et j’ai consulté et visionné la documentation disponible sur EduTechWiki.
J’ai commencé par modifier une carte de la Suisse (format svg) trouvée sur Wkimedia Commons en ayant en tête une idée précise : je voulais utiliser un seul fichier SVG avec tous les cantons et faire en sorte qu’un canton s’illumine, puis un autre, etc. Je me suis ensuite occuper d’écrire le code HTML, puis le CSS. J’ai ensuite créé mon fichier JavaScript pour ajouter l’interactivité, mais je me suis retrouvée complètement coincée : après plusieurs heures à essayer de faire des modifications, mon fichier SVG avec la carte ne s’affichait pas correctement. Grâce à Copilot, j’ai compris que le problème venait des identifiants dans mon fichier SVG : les paths, id et classes n’étaient pas bien définis dans Inkscape. Bien que mon erreur ait été identifiée, je n’ai pas réussi à résoudre le problème
Je me suis rendu compte que je n’avais pas les compétences techniques pour utiliser seulement un fichier svg et illuminer les cantons au fur et à mesure donc j’ai réfléchi à une alternative. J’ai donc revu mes ambitions à la baisse. Comme solution, j’ai trouvé sur Wikimedia Commons 26 cartes individuelles, chacune avec un canton rempli en rouge. C’était tout de suite plus simple à intégrer, et ça m’a permis de me concentrer sur l’aspect pédagogique et l’interactivité.
Une fois ma solution trouvée, j’ai repris les étapes dans l’ordre : d’abord le HTML, ensuite le CSS pour le style (en reprenant les éléments de de mon dispositif flashcards pour assurer la continuité), puis le JavaScript pour gérer les interactions. Le script permet d’afficher un canton aléatoire, de vérifier la réponse, d’afficher un feedback, de proposer la solution et de passer à un autre canton.

5 Auto-évaluation

Pour cet exercice, je voulais être dans la continuité de mon dispositif flashcards. Je voulais créer quelque chose de plus intéressant d’un point de vue pédagogique, en proposant une activité interactive qui favorise la mémorisation active.
Au niveau des points forts, le dispositif est simple d’utilisation, l’élève voit un canton en rouge, écris sa réponse et la vérifie. Il peut ensuite réessayer s’il s’est trompé, voir la solution ou passer à un autre canton. Cela permet un apprentissage autonome, avec un retour immédiat. Cependant, la condition de réussite est assez sévère puisqu’il faut écrire le nom du canton exactement comme ils sont nommés en tant que fichier svg, ce qui peut décourager en cas d’erreur de typographie ou d’accent. En testant, j’ai aussi remarqué que le même canton pouvait apparaître plusieurs fois à la suite, ce qui rend l’activité un peu redondante. Je n’ai pas encore les compétences techniques pour éviter ces deux choses. J’ai regardé sur l’IA Microsoft pilot comment faire mais je n’étais pas sûre de comprendre à 100% la logique de fonctionnement donc j’ai décidé de me passer de ces deux options. Il n’y a pas non plus de traces de l’apprentissage, l’élève ne voit pas quels cantons il a réussi à identifier. Ce serait intéressant d’avoir une liste des cantons déjà vus, avec un décompte du nombre de fois qu’ils sont apparus et du nombre de réponses correctes.

6 Bibliographie

Références théoriques

  • Bosc-Miné, C. (2014). Caractéristiques et fonctions des feed-back dans les apprentissages. L’Année psychologique, 114(2), 315–353. https://doi.org/10.4074/S000350331400205X
  • Conférence intercantonale de l’instruction publique (2010). Géographie 6e – Mon espace, un canton. (Cycle 2) [PDF]. In Moyens d’enseignements romands (pp. 28–29). CIIP. https://mer.ciip.ch/api/files/11646
  • Gerbier, É., & Koenig, O. (2015). Comment les intervalles temporels entre les répétitions d’une information en influencent-ils la mémorisation ? Revue théorique des effets de pratique distribuée. L’Année psychologique, 115(3), 435–462. https://doi.org/10.3917/anpsy.153.0435
  • Tricot, A. (2017). Quels apports de la théorie de la charge cognitive à la différenciation pédagogique ? Quelques pistes concrètes pour adapter les situations d'apprentissage. Conférence de Consensus. Différenciation Pédagogique. Comment Adapter l’enseignement Pour La Réussite de Tours Les Élèves ?

Références pratiques

7 Ressources

Les images SVG des cantons suisses utilisées dans le dispositif proviennent de Wikimedia Commons. L’auteur des fichiers est Poulpy, et les images sont placées sous la licence "Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported". Cela signifie que les fichiers peuvent être réutilisés et modifiés librement, à condition de créditer l’auteur et de partager les éventuelles modifications sous la même licence.