Depuis quelques années couraient des bruits concernant l'introduction de l'informatique dans le système scolaire ivoirien. Lorsque nous avons eu l'occasion de suivre cette formation centrée sur les technologies éducatives, et notamment l'informatique, nous avons été tentés, après réflexions sur le sujet de choisir de construire notre apprentissage à partir de cette problématique de l'informatique à l'école ivoirienne.
Par ailleurs, la Côte d'Ivoire étant un pays à dominante agricole, elle développait une politique d'autosuffisance alimentaire et de ce fait encourageait le " retour des jeunes à la terre ".
Le choix de la discipline est lié à notre expérience d'instituteur ayant exercé dans ce système et la relation que nous avons remarquée en son temps entre le programme de géographie des classes terminales de l'école primaire et celles du collège. A cela s'ajoute l'intérêt que revêtent les connaissances en géographie pour les implantations agricoles.
Combiner ces deux intérêts dans une situation d'apprentissage médiatisée par l'ordinateur serait un atout, une contribution à porter intérêt à l'enseignement assisté par ordinateur dans ce système, mais ce serait aussi effectuer une construction de connaissances individuelles sur un support concret à double ou triple sortie (informatique, géographie, économie ou agriculture en Côte d'Ivoire).
La population qui ferait usage d'un tel environnement d'apprentissage se trouve multiple du fait de la diversité des sorties bien que le programme se veut adressé à des élèves de cours moyen deuxième année.
La population cible serait des élèves de CM2. Mais
ce didacticiel pourra intéresser toute personne qui voudrait
faire une implantation agricole dans le pays ; et des élèves
de Cinquième en France.
Il importe de situer notre didacticiel dans un courant théorique. Tel que nous envisageons de concevoir ce logiciel éducatif, nous pensons qu'il se situerait dans une approche triangulaire alliant le " micromonde ", le " tutoriel " et le " collaboratif ".
Comment se justifie le choix d'une combinaison de théories ?
Nous pensons qu'elles ont toutes des particularités qui
ne peuvent peut-être pas se marier mais leur complémentarité
revêt l'intérêt de les articuler pour essayer
d'en dégager une essence.
L'approche tutorielle, parce que : son intégration
dans ce logiciel ne se justifie pas seulement par le système
d'aide mais par un système de guidage dans la progression
de l'apprenant.
L'approche micromonde, parce que : ce type se distingue par la possibilité qu'offre le système à l'apprenant d'agir, d'écrire, de créer.
L'approche collaborative, parce que : la collaboration ne s'inscrit pas seulement dans l'interaction entre la machine et l'apprenant, mais aussi dans la possibilité que le système veut donner à deux ou trois apprenants et à leur enseignant de travailler ensemble sur une même situation problème, d'interagir.
Tentative de construction de l'articulation :
Ce n'est certes pas évident de réaliser une telle
programmation. Toutefois notre souhait serait de pouvoir réaliser
cette interaction tripartite ou triviale (machine<=>élèves
<=>enseignant ).
Voici pourquoi nous tentons de construire les aides comme les
activités du maître dans un enseignement sans omettre
que l'interaction entre l'homme et la machine ne peut pas se substituer
à celle entre personnes physiques. L'enseignant, dans ces
conditions, pallierait les insuffisances du programme et inversement.
L'apprenant dans tous les cas, au centre du système, en
tirerait davantage de profit.
Dans le didacticiel, les apprenants effectueront leur acquisition par la résolution d'un problème posé par l'implantation des activités agro-industrielles dans le pays. A travers des exercices graduels, ils tenteront de répondre à des questions que leur posera un futur agro-industriel qui veut s'installer en Côte d'Ivoire. A partir des questions de cet étranger au pays, les apprenants iront chercher dans les sources d'information la réponse aux questions. Au fur et à mesure que les apprenants avanceront dans les réponses aux questions sur les projets de l'agro-industiel, ils constitueront une base de connaissances que le système restituera en termes d'appréciation. Il y aura alors des QCM, des mots à rentrer dans des plages prévues et des correspondances à effectuer entre les informations sur le climat, la végétation, l'hydrographie, le relief etc.
C'est donc un logiciel qui peut être utilisé en classe par un enseignant et ses élèves, à la maison pour l'entraînement. Il peut être utilisé par des services et des personnes qui ont un intérêt ou un rapport sur/avec la géographie économique de la côte d'Ivoire. D'autres peuvent encore l'utiliser pour présenter rapidement la Côte d'Ivoire et ses cultures ou pour découvrir la Côte d'Ivoire. C'est en quelque sorte un objectif du didacticiel.
Apprendre la géographie économique de la Côte d'Ivoire à travers ses cultures industrielles et leurs rapports avec les conditions de leur production liées à la géographie physique du pays.
Le présent logiciel sera réalisé avec Authoware mis à la disposition par le professeur à cet effet. Selon les besoins et avec accord de l'enseignant du staf12, d'autres programmes peuvent contribuer à la finition du didacticiel si nécessaire.
Le problème de rentabilité de cet environnement d'apprentissage ne se pose pas pour l'intérêt premier de sa réalisation : il est interne au staf et à tecfa. Mais...
Toutefois au delà des contraintes contractuelles de la formation du staf et en considérant les objectifs généraux du didacticiel, nous pouvons dire que son large public lui garantit une rentabilité financière considérable. La population cible engage les écoles et les classes de CM à acquérir le didacticiel.
Dans les pays comme la France où la géographie de la Côte d'Ivoire est au programme du collège, la population susceptible d'utiliser cet environnement d'apprentissage s'agrandit.
Si nous nous en tenons à la catégorie de la population de monsieur TRAPEZE, à laquelle s'ajoutent les touristes, l'intérêt de réaliser ce logiciel, du point de vue de sa rentabilité pédagogique, éducative et financière, devient plus grand. Le didacticiel renseigne sur presque tout ce qu'il faut savoir sur l'implantation des projets agricoles et agro-industriels.
L'apprentissage part d'une situation-problème que doit résoudre l'apprenant à travers plusieurs activités de déduction, des activités inductives d'une part et des activités de raisonnement qui font appel à l'analogie et la discrimination.
Cette démarche de résolution de problème vise non seulement une certaine appropriation mais tente de rendre plus sociales les connaissances par la participation tripartite et l'intériorisation individuelle. L'accompagnement de la machine sera complété par celui de l'enseignant de la classe dans le cas d'une utilisation scolaire du didacticiel. Voici pourquoi nous tentons de respecter les principes de guidage (machine ou enseignant ou un camarade), de progressivité ( faire les acquisitions et les activités dans un ordre établi en situation d 'apprentissage scolaire; ce qui sera différent pour les autres types d'utilisateurs), le principe de multiplicité (la variété et les manières multiples de présenter les connaissances sur les cultures industrielles).
L'apprenant aura des activités guidées d'une part et des activités qui consistent à résoudre, d'autre part.
Les prérequis et les activités de situation des cultures, puis les exercices qui leur sont liés consisteront à l'élaboration d'une présentation primaire et secondaire. Une partie des activités de correspondances entre la situation des cultures industrielles et les caractéristiques des régions consistera à un début de procéduralisation des connaissances. Cette procéduralisation forcée est rendue possible par les activités et exercices multiples qui semblent se répéter dans une perspective de rendre automatique les réponses de l'apprenant à la fin de la séance. Les activités en réalité ne se répètent pas entièrement puisqu'il y a au moins une variable qui change dans les énoncés types.
Les activités de justification des implantations permettront des aller-retour entre les connaissances déclaratives de système d'aide, des prérequis et les connaissances procédurales induites par la démonstration que nécessite les raisonnements des correspondances et des justifications des implantations.
Les activités seront construites en fonction des objectifs spécifiés. Ainsi nous faisons une description des activités par rapport à chaque objectif et nous présentons quelquefois en même temps les activités elles-mêmes. La programmation des activités se fera à partir de ces descriptions et sera complétée par les activités d'illustration déjà construites.
Est-il possible de donner un rôle à l'enseignant
dans un logiciel éducatif ? C'est le système
d'aide du programme qui tentera de se substituer à l'enseignant
absent. Cependant si le programme est utilisé par un enseignant
dans usa classe, celui-ci pourra guider les recherches d'informations
que contiendront les fichiers d'Aide. Le système d'aide
représente à la fois ce que ferait le maître
pour guider, faciliter, aider, diriger le travail de l'apprenant,
mais aussi les sources d'informations diverses auxquelles l'apprenant
peut avoir recours pour résoudre une situation problème
dans son acquisition des connaissances.
1. Objectif TerminalNous présentons une autre formulation des compétences finales qui découlent de l'objectif principal du cours que vous trouverez défini dans le chapitre sur les types d'activités d'apprentissage (pas dans ce document). |
A la fin du cours l'apprenant doit être capable :
|
2. JUSTIFICATION DES PREREQUIS OU DES RAPPELSL'objectif est de rappeler des éléments concernant le climat, la végétation, le relief, les cultures vivrières, l'hydrographie, le sol de la Côte d'Ivoire afin de mieux les utiliser dans le raisonnement sur le positionnement de cultures industrielles sur l'étendue du pays. Ils pourront constituer des supports dans la réalisation des activités d'apprentissage et surtout dans la justification par l'apprenant des situations qu'il a faites des cultures industrielles sur la carte du pays. | ||||
| Etapes | S/objectifs ou capacités intermédiaires | Système d'aide | Activités de l'apprenant | Observations/Justifications psychopédagogiques |
| Imprégnation | Présenter les différentes cultures en Côte d'Ivoire. | Guide les observations | Observer | - Développer le sens de l'observation
- Mettre l'apprenant en contact avec une autre réalité ou un vécu qui paraissait étranger. - Susciter la motivation |
| Exploitation de l'image | Observer les différents aspects du paysage végétal, climatique , hydrographique , pluviométrique , industriel, et le relief | Guide les descriptions, les présentations | Décrire, présenter au fur et à mesure qu'il clique sur les icônes qui représentent chaque sujet. | - rappeler néanmoins ces éléments pour faciliter l'intégrations des connaissances sur les cultures industrielles en Côte d'Ivoire. |
| Identification | Nommer les différentes cultures par région | Nommer | Vérifier que l'observation a été faite sérieusement et méthodiquement de même que les cultures ont été repérées . Favoriser et développer l'effort de la mémorisation | |
3. Justifications de certaines activités d'apprentissageL'objectif est d'amener l'apprenant à situer les cultures industrielles de la Côte d'Ivoire sur une carte du pays par zones et régions et de pouvoir établir des correspondances ou des relations entre elles et d'autres aspects de la géographie ivoirienne. Les objectifs opérationnels auxquels fait allusion ce chapitre, ne seront pas, ici, définis dans leur forme définitive ou habituelle. Il seront soit représentés par un verbe d'action ou un nom qui traduit cette action. | ||||
| A
Etapes | B
S/objectifs ou capacités intermédiaires | C
Système d'aide | D
Activité de l'apprenant | E
Observations/Justifications psychopédagogiques |
| A | B | C | D | E |
| Objectif1 : Identifier les principales cultures industrielles de la Côte d'Ivoire et déterminer les différentes caractéristi-ques | - Identifier - Distinguer - constituer les groupes de cultures industrielles - Définir les cultures industrielles - Associer de notions voisines - Distinguer les cultures selon les processus de la semence à la transformation. | Pose des questions Guide la recherche - Présente à nouveau une liste de cultures industrielles. Laisse libre tâtonnement. - Compare les mots - clés. Si justes, fait apparaître la définition complète - Demande les produits d'exportation ou d'importation. | Sépare les cultures industrielles des cultures vivrières. Indique les caractéristiques des cultures industrielles - Isole les cultures industrielles selon leur définition et les produits finis implicites d'après le type d'industrie susceptible. Isole les mots-clés de la caractéristique des cultures industrielles - Propose une définition de cultures industrielles - Associe les notions de produits d'exportation ou d'importation du pays : Indique les finalités commerciales des différentes cultures - Etablit la différence entre les cultures d'après le processus de la semence à la transformation (présence ou non des propriétés dans les groupes constitués). | La perception et la déduction (de la notion générale de culture à la notion de cultures industrielles) - Constitution de la classe des cultures industrielles (ex : industries alimentaires, industries textiles) - Déduire la définition générale de cultures industrielles - Induction - Discrimination |
| A | B | C | D | E |
| Objectif2 : Définir et placer les différents types de végétations rencontrées par zone climatique, en Côte d'Ivoire, du sud au nord. | Etablir la correspondance entre végétation et climats | Accepte ou refuse ou fait recommencer | Fait correspondre à chaque zone climatique le type de végétation | Rafraîchir les prérequis et engager les interactions. Reconnaissance, vers une automatisation du repérage des zones. |
| Objectif3 : Définir les différents processus de production et de commercialisation de trois de ces cultures industrielles | Distinguer trois processus de production et de commercialisation de trois principales cultures. | N'accepte que les réponses justes | indique les étapes de la vie et la transformation des trois cultures industrielles. | Isoler les facteurs climatiques, végétaux, économiques et de communication qui influencent les processus. |
| Objectif4 : Faire correspondre à chaque type de végétation, climat, relief ou sol les cultures industrielles | Etablir des relations complexes | Propose des plages où introduire l'information demandée. Indique où trouver l'aide. | Fait des correspondances entre les différents facteurs climatiques, végétaux, hydrographiques etc. et les cultures industrielles | Combiner divers éléments pour dégager des propriétés des types d'implantations. |
| Objectif5 : Distinguer les différentes cultures industrielles par rapport à leur importance en Côte d'Ivoire | Quantifier Trouver les destination autres que locales - Rappeler la notion d'exportation associée | Pose des questions Accepte ou refuse la réponse. | Classe, indiques la quantité des récoltes, - Associe la notion de produits d'exportation | L'apprenant doit faire le rapprochement cultures industrielles, industries et pays industrielles |
| A | B | C | D | E |
| Objectif6 : Situer les principales cultures industrielles de la Côte d'Ivoire sur une carte du pays déjà construite | Situer les cultures industrielles sur une carte | - Propose une carte vierge - Propose ensuite une liste de cultures industrielles. | Remplit la carte vierge de cultures industrielles - Il tient compte de ce qu'il vient d'apprendre | Analogie (induction et déduction ici présentes dans l'activité de l'apprenant) |
| Objectif7 : Raisonner les implantations des cultures industriels par rapport à leurs caractéristiques propres et les données naturelles géographiques du pays. | - Raisonner - Justifier | Accepte ou refuse ou fait reprendre avec l'aide de recherche d'information Apprécie | Justifie les situations des cultures industrielles. | Combinaison de l'analogie et de la discrimination. |
4. Justification des activités d'évaluationL'objectif est d'amener l'apprenant à articuler les connaissances "pré-acquises" sur le climat, la végétation, l'hydrographie, le relief de la Côte d'Ivoire et celles concernant les cultures industrielles afin de raisonner et justifier les implantations ou la situation de ces cultures qu'il opère. | ||||
| Etapes | S/objectifs ou capacités intermédiaires | Système d'aide | Activité de l'apprenant | Observations/Justifications psychopédagogiques |
| Transfert : explication des caractéristiques des cultures | Expliquer ou faire une présentation des caractéristiques des différentes cultures industrielles | Orienter et guider les explications en définissant les différents critères retenus : des processus de production liés à chaque culture à la transformation du produit fini | Expliquer d'après les caractéristiques climatiques, végétales, hydrographiques, le traitement avant la commercialisation, et l'acheminement vers les industries spécialisées ou vers l'étranger (l'exportation) | L'activité d'explication permet à l'apprenant d'analyser après intériorisation et intégration, donc renforce la mémorisation des connaissances. C'est une procédure de consolidation, intégration, de transfert des acquis |
| Situation sur la carte des cultures industrielles | Situer Mettre en relation | - Accepte - Refuse - Fait recommencer | Situe, déplace des icônes, écrit des noms de cultures ou de zones . Met en relation | Exercice de mémoire et de raisonnement Induction et déduction |
| Justifications | Justifier l'implantation des différentes cultures | Accepte - Refuse - Fait recommencer | - Etablir des correspondances Raisonnées.
- Justifier les situations des cultures par zones et régions | A partir d'une démarche à la fois déductive et inductive, pouvoir établir des analogies, des discriminations. Ainsi l'activité de l'apprenant ne fait pas seulement appel à la mémoire, mais à un processus d'apprentissage complexe et riche qui lui permette d'intérioriser et produire avec automatisme. |