Création d'un logiciel éducatif: analyses sémantique et mathétique
Fiche écrite par Didier Strasser / le 10 septembre 1996
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- Analyse sémantique
- Analyse mathétique
- Schéma 1
Analyse sémantique
L'analyse qui va suivre a pour but de préciser les connaissances nécessaires à l'activité poursuivie. Ce n'est nullement une marche à suivre, mais plutôt une tentative de décrire en mots et en concepts simples ce que demande le fait de reconnaître une constellation. Il faut noter aussi que cette analyse n'est pas exhaustive et qu'elle repose sur une connaissance de la part du sujet de la géométrie euclidienne de base, telle qu'on peut attendre à la fin de la sixième primaire genevoise.
Reconnaître une constellation, c'est...
a) attribuer un nom communément reconnu à b) un groupe d'étoiles en fonction c) de sa position dans le ciel et d) de sa forme.
a) attribuer un nom communément reconnu, c'est donner le nom qui est habituellement utilisé pour l'objet que l'on désigne.
b) un groupe d'étoiles peut être défini en fonction de leur magnitude, de leur proximité, ou arbitrairement.
b.1) la magnitude est une unité de mesure de la luminosité apparente d'une étoile.
b.1.1) la luminosité d'une étoile est sa brillance, son éclat.
b.2) la proximité est la distance qui sépare deux objets. On parle de proximité lorsque deux objets sont rapprochés.
b.3) arbitrairement signifie "sans qu'aucune raison ne justifie la décision, le choix qui a été fait".
c) la position d'un groupe d'étoiles dans le ciel est définie par rapport à un repère précis sur la base d'une unité de mesure.
c.1) une repère précis peut être soit un point lumineux (étoiles, planètes, etc.), soit un groupe de points lumineux (constellations reconnues).
c.2) un système de références demande l'utilisation de références verbales non ambigüs et d'une unité de distance.
c.2.1) les références verbales sont soit "physiques", soit cardinales.
c.2.1.1) comme références "physiques" il faut connaître: en haut (dessus), en bas (dessous), droite, gauche, entre, dans l'axe..., dans le prolongement...
c.2.1.2) comme références cardinales il faut connaître: nord, sud, est, ouest, et leurs composés.
c.2.2) comme unité de mesure, on utilise de préférence des mesures simples et disponibles comme la main, ou encore "n fois la distance entre Alpha et Beta".
d) la forme d'un groupe d'étoiles est délimitée par des droites imaginaires qui relient les différentes étoiles, et peut être décomposée en formes géométriques simples.
d.1) une droite imaginaire est un trait rectiligne que l'on imagine entre deux points.
d.1.1) un trait rectiligne est le plus court chemin entre deux points.
d.2) comme forme géométrique simple, il faut connaître: le triangle, le carré, le rectangle, le cercle et l'arc de cercle, le ségment.
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Analyse mathétique
Dans l'analyse mathétique qui suit, j'ai tenté de décomposer et de reproduire à travers un schéma les différentes opérations qui seraient nécessaires pour la reconnaissance d'une constellation.
Pour le comprendre, il faut lire "A <----- B" comme l'action A nécessite de savoir faire l'action B.
Il faut noter aussi qu l'on retrouve les trois principaux éléments qui figuraient dans l'analyse sémantique, à savoir la position, le nom et la forme.
Schéma 1
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Didier Strasser / strasser@fapse.unige.ch