Computer Conferencing and Content Analysis

Ce texte est une tentative d'analyser le contenu de nos échanges de courrier électronique par rapport aux quatres fiches concepts de STAF13. La forme de cette analyse est basée sur les cinq critères que France Henri a élaboré, soit:

  1. dimension participative
  2. dimension sociale
  3. dimension interactive
  4. dimension cognitive
  5. dimension métacognitive

Dimension participative

aspect quantitatif

Le volume des messages et réponses fût le suivant:

1er message (Analogon, le 12.11.95 à19h45) a induit 4 réponses

2eme message (Cônes et bâtonnets, le 12.11.95 à 19h45) a induit 3 réponses:
3eme message (Gabarit, le 12.11.95 à 19h45) a induit 2 réponses:
La participation n'était pas très forte puisque seules 3 personnes parmis les 10 participants ont répondu. Par contre, 2 de ces intervenants ont répondu à chacun des messages.
Si l'on distingue les messages provenants des étudiants de ceux du tuteur, on s'apperçoit que les messages émanants de D. Peraya représentent la moitié des éechanges. 50 % c'est beaucoup et cette valeur pourrait indiquer que soit les étudiants ne se sentent pas compétants pour répondre, soit que les sujets ne les intéressent pas. Cependant vu le volume faible de réponses, le rapport 1:1 entre réponses étudiants:tuteur n'est pas significatif.
Le nombre de réponses décroit linéairement entre le 1er et 3ieme message. Je ne pense pas que ceci soit un signe de lassitude puisque mes messages ont été envoyés simultanéments. Ceci reflète probablement plus le fait que certaines fiches soulèvent plus de questions que d'autres (plus intéressantes) soit que la fiche n'est pas suffisament explicite

aspect temporel

Les réponses ont été envoyées dans les 24 heures, ce qui est rapide pour ce type de messages (réponses élaborées, cf découpage des messages en unités de signification ci-dessous).
Bien que toutes mes fiches aient été envoyées à quelques minutes d'interval, chaque fiche a fait l'objet d'une réponse séparée.
Le délai entre chaque réponse était relativement court (7' et 13' pour les réponses de Peraya, 1h35 et 22' pour les réponses de Métral) ce qui indiquerait que les réponses ont été rédigées les unes à la suite des autres.
G. Métral a envoyé ses réponses durant la matinée alors que D. Peraya a envoyé ses premiers commentaires en début de soirée. D. Peraya travaille-t-il beaucoups (sur une large plage de temps) ou d'une façon décalée par rapport à un horaire "normal" ou considère-t-il les corrections de nos travaux comme faisant partie de ses loisirs ?

aspect qualitatif: découpage des réponses en unité de signification (selaon H. France)

Dimension sociale

La dimension sociale des messages était presque nulle, le contenu de ceux-ci étant focalisé sur le sujet de la discussion. Par contre il y a eu de nombreuses incitations à la discussion de la part du tuteur

Dimension interactive

On peut classer les réponses en quatre types: (-> signifie: induit)
  1. (auteur) message -> (répondant 1) feedback au message seul
    ce sont les réponses 1.1, 1.2, 1.3, 2.1, 3.1
  2. (auteur) message -> (répondant 1) feedback au message et feedback au feedback du répondant 2
    ce sont les réponses 2.3 et 3.2
  3. (auteur) message -> (répondant 1) feedback -> (auteur) feedback au feedback du répondant 1
    c'est la réponse 2.2
  4. (auteur) message -> (répondant 1) feedback -> (répondant 2) feedback au feedback du répondant 1
    c'est la réponse 1.4
Bien que l'interactivité soit considérée par beaucoup comme étant le facteur ayant la plus grande influence sur l'apprentissage, H. France nous rappelle (p128) que dans les études sur des conférences à faible taux d'interactivité, les apprenants considèrent eux-même avoir appris beaucoup en lisant les messages des co-apprenants.
Suite aux encouragements de D. Peraya à la participation , J.M. Grob et G. Métral ont chacun signalé que même s'ils ne répondaient pas directement à tous les messages, qu'ils les lisaient. Apprenaient-ils en les lisants ? J'ai posé la question -> j'attends les réponses

Dimension cognitive

La pluspart des feedbacks avaient la forme suivante:
citation d'une partie du message originel puis critique du passage (clarté, introduction d'un nouveau point de vue et/ou addition d'éléments supplémentaires).

Par la nature même des messages, la dimension cognitive des feedback occupait une part importante du processus de réponse. Ceci a probablement été un frein à l'interactivité (cf. messages de J.M. Grob soulignant le fait que donner un feedback élaboré prend beaucoup de temps d'où l'impossibilité de répondre à tous les messages).

Dimension métacognitive

Dans son feedback sur la notion de gabarit, G. Métral explique comment il procède pour apprendre: Contrairement a DanielP, je trouve interessant la comparaison en termes concrets: cela ne doit en tout cas pas nous dispenser d'une reflexion de type psychologie cognitive, mais ca peut aider des novices (comme certains d'entre nous) a mieux nous y retrouver dans un premier temps. Pour ma part, j'ai besoin de petits schemas explicatifs, faisant appel a des choses que je connais, pour mieux aborder les questions abstraites. Malheureusement, les schemas ne passent pas avec Email...

Dans le découpage des réponses en unités de signification j'ai mentionné quelques autres points qui me semble relever de la dimension métacognitive.


Saturday, December 30, 1995
Daniel Scherly