Résumé:
Les exemples fournis pour illustrer ce raisonnement sont constitués d'abord par les modes d'emploi dans le domaine de l'acquisition de connaissances techniques autour de logiciels. Dans ce cas, deux logiques s'affrontent, à savoir la logique de l'utilisation du programme et celle de la résolution de tâches précises. Cet exemple illustre bien le type de rapports existant entre les savoirs et le savoir-faire.
Comment utiliser ces connaissances dans des situations d'enseignement ? Le fait d'apprendre c'est "réduire l'écart entre le déroulement d'une action, ici et maintenant, et ce qu'on sait de cette situation". L'apprentissage se ferait donc pendant l'action et non au terme de celle-ci. Le sujet maîtrisant le contrôle du déroulement de la résolution d'un problème acquiert progressivement un savoir sur cette situation. Ce savoir reste en mémoire et trouve son actualisation dans la mise en pratique où le savoir-faire s'exprime.
La lecture de cet article me conduit encore à rapprocher entre elles plusieurs notions en restant dans le domaine de l'informatique. Je pars des catégories proposées par Schneidermann pour évaluer un interface par rapport aux connaissances que l'utilisateur doit mettre en jeu pour une utilisation efficace; il distingue les aspects sémantiques des aspects syntaxiques. Ne peut-on rapprocher les premiers du "savoir", tel que considéré dans le contexte présent, et les secondes du "savoir-faire" ? Les connaissances sémantiques propres à l'utilisation de l'ordinateur pour une tâche donnée constituent un "fond" ou un "système de détection" permettant de contrôler une séquence d'actions lors de l'exécution d'une tâche précise. Les connaissances syntaxiques, elles, permettent d'atteindre un objectif prédéfini, en plusieurs étapes.