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Á propos d'analyse de la perception

Pour ce qui concerne la perception, Bonnet affirme que "...nous avons conscience de représentations cognitives qui ne dépendent qu'en partie des informations qui ont pu être élaborées par nos sens." Ceci signifie que nous n'avons pas des difficultés à percevoir et à reconnaître les objets de notre vie quotidienne, mais ces objets ne sont que des interprétations basées sur nos connaissances antérieures, nos attentes et nos motivations.

De suite on propose trois thèmes liés à la perception. Ils sont présentés selon une point de vue cognitiviste. Selon cette approche, la perception est interprétée comme l'ensemble des fonctions grâce aux quelles l'organisme impose une signification aux données sensorielles en se basant sur des modèles cognitifs préexistant. Dans cette perspective cognitiviste on admet que les résultats de la perception ne sont pas le reflet immédiat de la structure du monde (comme le supposent les Gestaltistes), mais le résultat de procédures grâce auxquelles un organisme transforme des signaux en entrée en informations qui lui permettrons de produire des réponse fondées. On adopte un modèle du genre "sensation ---> perception ---> cognition".

Dans la perception visuelle (du même que dans la perception auditive) on peut analyser comment l'information est traitée en découpant le processus entrée/sortie selon les interventions des différents sous-systèms (ou modules) qui participent à cette élaboration.


Les primitives visuelles du niveau inférieur

Introduction

Un des modules spécialisés dans le traitement de l'information perceptive visuelle est inhérent au mécanisme du codage des dimensions élémentaires de la stimulation visuelle (les primitives visuelles du niveau inférieur).

Le système visuel procède à des analyses locales de la distribution spatiale de luminance (à ne pas confondre avec luminosité, qui représente la perception/interprétation d'une propriété physique d'une surface) qui constitue l'image rétinienne. Les analyses prennent en compte des surfaces plus ou moins importantes de l'image. Les dimensions élémentaires sont déterminées par les propriétés de fonctionnement du système nerveux visuel.

Définition

Les primitives visuelles de l'image sont extraites par un module fonctionnel spécialisé. Elles sont des dimensions élémentaires qui activent une réponse sélective dans certaines neurones visuels. En raison de le leurs propriétés fonctionnelles inférées, on les appelle aussi "détecteurs de propriétés ou de caractéristiques". On considère qu'une dimension de la stimulation rétinienne est une primitive parce-qu'il y a une combinaison entre informations cellulaires (aspect neuro-physiologique) et informations de nature psychophysique. Selon Bonnet, "... une dimension est une primitive pour le système visuel si celui-ci dispose de sous-systèmes spécialisés pour en coder les modalités ou les niveaux".

Les primitives visuelles du niveau inférieur sont plusieurs. Elles se classifient selon leur sélectivité face à l'orientation, à la fréquence spatiale, à la disparité rétinienne et à la direction du mouvement.

Certaines illusions optiques sont dues à cette sélectivité.

Remarques

À ce niveau de perception on a un traitement pré-attentif de ces primitives visuelles. Ceci signifie que les traitements y sont automatiques et non modifiables par des variables intentionnelles.

Avec les primitives visuelles du niveau inférieur l'organisme dispose, à ce niveau pré-attentif, d'une représentation des propriétés physiques du stimulus.


Figure/fond

Introduction

On peut affirmer qu'en assemblant des primitives visuelles du niveaux inférieur on peut avoir un stimulus visuel structuré. Ceci présenterait une structure telle que ces éléments peuvent appartenir à des ensembles plus vastes: les ensembles des formes, des motifs ou des textures.

Formes, motifs ou textures résultant alors d'un groupement d'éléments, on peut se demander comment se réalisent-ils perceptivement et comment s'élaborent des configurations.

Dans la recherche des réponses à ces questions on peut aussi se référer aux Gestaltistes qui ont proposé des lois structurales pour rendre compte de la formation soit des groupements, soit des configurations.

Définition

Chaque objet sensible existe seulement en relation avec le reste du champ visuel du quel il fait partie et qui constitue le fond. Cette explication s'applique non seulement aux choses visibles, mais aussi à chaque espèce d'objet sensible: un son se détache d'un fond constitué d'autres bruits ou de silence, de la même façon qu'un objet s'aperçoit sur un fond lumineux ou obscur.

Il y a perception d'un objet seulement quand il existent des dissemblances d'intensité entre les stimulations qui sont émanés par différentes parties du champ visuel. La perception d'une simple tache lumineuse suppose un degré divers des stimulations qui donne une énergie nécessaire à la différentiation du champ.

Le fond, comme la figure, peut être constitué de stimulations complexes et hétérogènes: je vois un personne sur un fond constitué de meubles, parois, etc., mais il existe toujours une différence subjective entre l'objet et le fond. Cette différence a été étudié par E. Rubin (1921).

Le fond est relativement non-différentié. Il semble se prolonger sous la figure, au-de-là du contour qui limite la figure elle-même ou des parties qui la constitue. Cette impression se présente aussi même quand elle est démentie par les données cognitives. La figure est vue plus voisine du fond à cause d'un effet de localisation subjective.

L'influence de la nature du fond sur les propriétés des figures est multiple. Un changement du fond peut, sans modifier l'identité de la figure, modifier son aspect en rendant plus difficile sa reconnaissance.

Un certain nombre d'illusion perceptives sont causés par l'action du fond sur la figure, comme montrent les exemples de Ehrenstein (1954). Dans l'exemple A le carré est perçu comme un trapézoïde, tandis que dans l'exemple B les côtés du carré cessent d'être perçus comme des segments droits. Dans les deux exemples, c'est le fond qui a une action perceptive trompeuse sur la figure.

Caractéristiques figure/fond

Figure et fond ont des caractéristiques perceptives différentes:

Remarques

Pour ce qui est de la théorie à la quelle on se réfère pour l'explication de la perception visuelle, on peut noter que sur la thématique il y a des différences de théorisation. En particulier....

les Gestaltistes

les Cognitivistes


Les primitives visuelles d'ordre supérieur

Introduction

On va passer dans la présentation de cette thématique à une autre niveau: celui de la perception des objets.

Un objet est une entité définie dans un espace tridimensionnel. L'objet est défini par les relations externes qu'il entretient avec son environnement et obéit aux lois de la physique. Lorsque l'on parle de perception des objets, Bonnet affirme que "... on fait nécessairement référence à des processus de catégorisation où les catégories sont définies soit sous forme de prototypes imagés, ou imageables, soit sous forme propositionnelle. Si donc l'objet est la représentation cognitive extraite des traitements perceptifs péalables, cette représentation est encore contrainte par les caractéristiques structurales des formes dont elle a été extraite."

Si on veut dénommer une image ont doit faire correspondre une étiquette verbale à une forme visuelle. Cette opération implique la médiation d'une représentation d'objet. Il faut en fait concevoir trois ordres de représentation à ce niveau cognitif: une représentation structurale, une sémantique et une phonologique.

Définition

Pour définir les primitives visuelles d'ordre supérieur il faut se référer à une représentation structurale. Ce sont Marr (1982) et Biedermann (1987) qui ont avancé une telle hypothèse, liée à la représentation structural cognitive. En particulier cette hypothèse consiste à affirmer qu'ils existent des segmentations des informations de forme identifiables comme composantes géométriques simples, tridimensionnelles, appelées en suite par Biedermann "géons" (geometric ions).

Ces géons sont des volumes, modélisés comme des cônes généralisés (voir illustration C) dont on peut définir l'alphabet d'environ 24 "lettres" et qui sont dérivés de cinq propriétés des contours d'une image: courbure, colinéarité, symétrie, parallélisme et coterminaison. On peu dire que ces géons sont des primitives d'ordre plus élevé que celle dont il à été question dans le chapitre précèdent.

L'identification d'un objet se ferait par appariement des composants repérés dans l'image (la forme) et de ceux de la représentation pictographique de l'objet.

Remarques

Grâce à cette hypothèse on peut mieux comprendre pourquoi l'information contenue dans la représentation structurale n'a pas besoin d'être complète pour permettre cependant une identification.


Bibliographie

P.GUILLAUME, La psychologie de la forme, 1937

D. PERAYA, Texte STAF13, 1995

C. BONNET, R. GHIGLIONE, J.F. RICHARD, Traité de psychologie cognitive 1, 1989


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