Activité période 3

Synthèse du texte de J. Baillé et S. Maury

in "Les représentations graphiques dans l'enseignement et la formation"

Quelques obstacles cognitifs dans la lecture de représentations graphiques élémentaires.

 

Ce texte à pour objectif d'évaluer le comportement d'apprenant de différents niveaux scolaires face à des graphiques. L'expérience mise en place à permis de mettre en évidence la source de certains disfonctionnements dus à des difficultés de maîtrise des données sémiotiques.

Les auteurs supposent que les lectures seront différentes selon les niveaux de scolarisation et la nature des questions, et qu'elles seront l'objet d'un conflit cognitif classique, celui du traitement visuel et du traitement numérique.

Ce travail est également une réflexion sur la relation entre la composante pragmatique (nature des questions) et sémiotique (tracés) des représentations graphiques.

L'expérience, constituée de neuf graphiques, a été présenté à 31 sujets, répartis en deux groupes de niveaux scolaire différent. Pour tester la maîtrise sémiologique des sujets, les auteurs ont divisé leurs questions en deux types: non ambiguës et ambiguës, très proches, mais toutes nécessitant une lecture approfondie des graphiques. Les réponses ont permis de mettre en avant:

1- quelques erreurs de lecture sémiotique, présentes pour les deux niveaux:

- distracteurs d'ordre sémiotiques comme les tracés accidentés

- effet visuel du parallélisme

- courbe placée en premier par le sujet est le plus souvent située dans le graphique au-desssus de celle qui représente le même accroissement...

2- quatres types d'arguments utilisés pour les réponses:

- numérique (surtout utilisé par les HN) en calculant le coefficient multiplicateur

- grapho-numérique (préféré par les BN) avec le comptage des carreaux

- visuel par l'incidence des tracés graphiques

- contextuel en s'aidant des questions

L'argument contextuel est très présent dans les réponses et démontre une difficulté d'exploiter correctement les graphiques. Les sujets HN, porteurs d'un bagage intellectuel plus important, ont très souvent recours à ce type d'argument.

3- Ces différents arguments engendre deux types de discours:

- endographique: les réponses ne renvoient qu'aux caractéristiques comparées des tracés.

- exographique: les réponses concernent le contexte ou font appel aux connaissances personnelles de l'élève, à son vécu.

 

Cette expérience est riche car elle fait émerger des points de repères sur lesquels peuvent se baser les enseignants pour construire leur graphique ou pour analyser correctement le niveau de lecture de leurs élèves. Elle précise bien le comportement des sujets face aux représentations graphiques. Elle démontre que les questions doivent le moins possible orienter les traitements, dans quel cas la représentation graphique "n'est plus que le symbole figuré d'un énoncé exprimant une position personnelle". Par conséquent l'auteur du graphique devra s'assurer du niveau de lecture de l'apprenant et de la pertinence de sa construction graphique. Ces contraintes sont difficiles à respecter pour un enseignant. Comment assurer un même niveau de lecture pour une classe entière? Ce texte enrichi le champ d'investigation en sémiologie graphique (travaux de Bertin par exemple), trop peu appliqué la plupart du temps.