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periode 2
ÉDUCATION : Le terme «éducation», couramment utilisé en français depuis le XVe siècle, revêt des significations diverses. Il désigne souvent, dans le langage commun, la connaissance des usages d'une société: on parle alors de «bonne éducation». Plus fréquemment encore, l'éducation est assimilée à l'enseignement.
L'étymologie
aide à mieux définir le terme: éducation vient du mot latin
educatio, qui signifie «élever», «amener à son
plein développement» un animal, une plante ou un être humain.
En fait, l'éducation est l'ensemble des moyens – connaissances générales,
langage et techniques de communication, règles morales, etc. – qu'une
société met à la disposition de ses membres afin de développer
leur personnalité en prenant part à la vie collective. Ainsi conçue,
l'éducation est l'axe de la socialisation des individus, c'est-à-dire
le processus par lequel ces derniers sont intégrés à leur
société, dont ils apprennent à accepter la culture, les
valeurs et les normes. Il s'agit donc du passage de l'être biologique
qu'est l'enfant à l'être social. L'éducation concerne en
premier lieu les jeunes, qu'elle aide à parvenir à l'état
d'adulte.
FORMATION : (Bildung), procès de développement des capacités techniques et culturelles que un individu fait au longue de toute sa vie
PÉDAGOGIE : On confond parfois pédagogie et éducation: le pédagogue, c'est d'abord l'enseignant, le professionnel. Les spécialistes distinguent cependant l'éducation, qui est du côté de l'action, de la pédagogie, réflexion d'ordre philosophique aussi bien que technique, destinée à orienter l'intervention de l'éducateur. Les modèles pédagogiques se construisent à la fois à partir d'une systématisation des savoir-faire expérimentés sur le terrain et d'une théorie de l'éducation. Cette dernière peut être élaborée par les praticiens eux-mêmes mais aussi par des philosophes (Platon, Rousseau...) voire des hommes politiques. Dans la mesure où elle cherche à transmettre des valeurs, la pédagogie a aussi une fonction politique: toutes les périodes de transformation sociale (l'époque carolingienne, la Révolution française, l'avènement de la IIIe République...) ont donné lieu à la production de nouvelles doctrines pédagogiques. Enfin, la pédagogie utilise à des degrés divers les apports des sciences humaines: elle a été influencée par les travaux de J. Piaget et H. Wallon, les découvertes de la psychanalyse, la psychosociologie…
Les grands courants pédagogiques contemporains
Au cours des deux premiers tiers du XXe siècle, on assiste à un
véritable bouillonnement d'idées et d'initiatives novatrices en
matière de pédagogie. La plupart d'entre elles s'inscrivent dans
le mouvement de l'éducation nouvelle, représenté notamment
par J. Dewey, E. Claparède, A. Ferrière, O. Decroly, M. Montessori,
C. Freinet. Selon ces pédagogues, l'éducation n'est pas une préparation
à la vie, elle fait partie de la vie. Elle doit s'adapter aux besoins
spécifiques de l'enfant et à ses centres d'intérêt.
Les pionniers de l'Éducation nouvelle pratiquent des méthodes
actives, ouvrent l'école à son environnement social, favorisent
l'apprentissage de la démocratie à travers la vie de groupe.
Différentes
écoles
La pédagogie cybernétique
Tout en continuant à s'alimenter simultanément aux sources de
la biologie, de la sociologie et de la psychologie, la pédagogie utilise
des moyens nouveaux suggérés par la cybernétique. Celle-ci
apporte un instrument d'analyse plus précis, permettant de mettre en
évidence les différents éléments éducatifs
et leurs nombreuses interactions.
La pédagogie curative
Elle regroupe l'ensemble des mesures éducatives qui tentent de corriger
les difficultés d'adaptation scolaire de certains enfants. Elle facilite
la rééquilibration et l'épanouissement de leurs moyens
intellectuels. Pédagogie rééducative, elle cherche aussi
les causes (sociales, familiales, psychologiques) de ces difficultés
pour mieux les combattre.
La pédagogie
expérimentale
Domaine de la recherche scientifique ayant pour objet les faits d'éducation,
elle cherche à agir sur certains facteurs de la réalité
scolaire et à en étudier les effets. Elle vise ainsi à
la mise en évidence, à la connaissance et à l'explication
des processus éducatifs.
La pédagogie institutionnelle
Ce mouvement pédagogique prend par priorité en considération
la dimension institutionnelle comme élément inhérent à
toute situation pédagogique et susceptible de limiter la portée
d'un système de formation. Née en 1960, elle se distingue, par
l'analyse et la critique des institutions, des diverses formules pédagogiques
préalables, telles que la pédagogie nouvelle de Ferrière
et Claparède ou l'école moderne de Freinet, qui s'étaient
opposées à l'enseignement magistral traditionnel par des méthodes
actives, mais sans remettre en cause le cadre institutionnel de manière
explicite.
La pédagogie aujourd'hui
Malgré la richesse de ces expériences, la pédagogie semble
actuellement en perte de vitesse. Elle a vu son domaine propre se restreindre
au profit des sciences de l'éducation, enseignées à l'Université
depuis 1967. Depuis le début des années 1980, la réflexion
pédagogique semble largement supplantée par les didactiques des
différentes disciplines. Ces recherches, d'orientation cognitiviste pour
la plupart, donnent beaucoup plus d'importance à l'efficacité
des apprentissages qu'à la vie affective de l'enfant. Les idées
de l'Éducation nouvelle n'ont pas réussi à se concrétiser
à grande échelle dans l'institution scolaire. Des mouvements pédagogiques
(Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active
[CEMEA], Groupe français d'éducation nouvelle [GFEN], équipes
Freinet...) continuent cependant à les diffuser.
APPRENTISSAGE :
1)
Modification relativement permanente du comportement liée à une
assimilation de connaissances, d'habilités ou de compréhension,
par l'intermédiaire de l'étude, de l'instruction, de l'observation
ou de la pratique.
2) Restructurations cognitives, reconfigurations intérieurs successives
liées à l'exposition de l'apprenant aux connaissances nouvelles
ainsi qu'à leur acquisition progressive.
3) Selon O.Reboul (1980), le terme d'apprentissage devrait être réserve
à l'acquisition d'un savoir faire, à savoir d'une conduite utile
à l'apprenant et qu'il peut reproduire à volonté si la
situation s'y prête ; il se différencie ainsi de la seule information
ainsi que de l'étude. (1)
l'apprentissage peut être vu comme un processus actif et constructif au
travers duquel l'apprenant manipule stratégiquement les ressources cognitives
disponibles de façon à créer de nouvelles connaissances
en extrayant l'information de l'environnement et en l'integrant dans sa structure
informationnelle déjà présente en mémoire
Les changements durables qui interviennent dans le comportement animal et dans les capacités pratiques ou intellectuelles de l'homme ne sont pas envisageables sans apprentissage. Au début de l'existence humaine, chacun doit apprendre à marcher et à parler et, plus tard, à assimiler les matières scolaires et les compétences professionnelles. Décrites d'abord comme des processus automatiques, l'acquisition et la transmission des pratiques et connaissances nouvelles sont analysées à travers des expériences psychologiques et des observations éthologiques. Les sciences économiques, à leur tour, s'interrogent sur les impacts de l'amélioration des capacités productives des individus.
À travers les milliers d'expériences effectuées en laboratoire
et les études réalisées dans les conditions de vie naturelle,
les psychologues et les éthologues cherchent depuis plus d'un siècle
à connaître les mécanismes de l'adaptation des animaux et
des hommes à leur milieu changeant.
L'apprentissage chez les animaux
Deux types d'apprentissage se trouvent au centre des recherches en laboratoire:
le conditionnement classique et le conditionnement opérant.
Le conditionnement
classique
Le conditionnement classique est un procédé qui permet d'obtenir une réponse involontaire à un signal (stimulus). La manifestation d'une telle réaction fit l'objet des célèbres expériences d'Ivan Petrovich Pavlov (1849-1936), qui consistaient à conditionner un chien à produire un certain réflexe à un signal donné, notamment à obtenir que le retentissement d'un signal sonore provoquât chez lui la salivation. Le chercheur russe a procédé de nombreuses fois au déclenchement d'un son (stimulus neutre) suivi de la présentation d'un morceau de viande (stimulus inconditionnel), qui provoque la salivation spontanée. Au bout d'un certain nombre d'essais, le seul son de la cloche a suffi à déclencher le réflexe salivaire. Un lien associatif de plus en plus étroit s'établit donc au fil du conditionnement entre un stimulus et une réponse conditionnels.
Le conditionnement opérant
Le conditionnement opérant désigne l'apprentissage de comportements
adoptés par l'animal pour obtenir une récompense ou pour éviter
une punition dans une situation donnée. Depuis les années 1930,
les expériences de Burrhus Frederic Skinner (1904-1990) servent de référence
dans ce domaine. Les études du psychologue américain portent sur
le rat affamé placé dans un labyrinthe où il doit atteindre
sa nourriture. Au terme d'essais successifs, l'animal apprend à choisir
le chemin le plus direct pour arriver au but ainsi qu'à appuyer sur un
levier avec une patte pour recevoir l'aliment dans sa «cage de Skinner».
Il a été établi que dans un premier temps ses mouvements
de pattes sont fortuits et qu'il n'appuie sur le levier que par hasard: l'association
entre ce geste et l'arrivée de la boulette de nourriture se forme progressivement,
à la faveur des répétitions de l'expérience. Dès
lors qu'il associe ces deux événements, l'animal apprend à
appuyer systématiquement sur le levier quand il veut se nourrir. C'est
l'exemple type de l'apprentissage par renforcement, où chaque réussite
est immédiatement récompensée.
L'apprentissage
par essais et erreurs
L'apprentissage par essais et erreurs est un phénomène observé
à la fois dans les expériences de Skinner et dans les conditions
de vie naturelle. Il implique une série d'essais dans lesquels l'animal
élimine peu à peu les erreurs (les comportements sans effet favorable).
Ainsi, la conduite est apprise d'une manière automatique: comme dans
les autres modes de conditionnement, elle est entièrement dépendante
de l'environnement.
L'apprentissage
humain
Les nombreux exemples illustrant l'apprentissage de réactions simples
(prendre son parapluie avant de sortir quand le ciel est gris; allumer l'éclairage
d'une pièce avant d'y pénétrer; avoir sa clé en
main avant d'arriver au seuil de sa maison, etc.) semblent prouver que les modes
fondamentaux d'acquisition de nouveaux comportements – modes déjà
observés chez les animaux – se trouvent également chez l'homme.
Cette hypothèse a entraîné l'application du schéma
de conditionnement à la description de la mise en place d'une multitude
de comportements usuels acquis au cours de l'existence humaine.
Un élément indispensable: la compréhension
Les acquisitions motrices (mouvements du corps) et l'apprentissage verbal (langage)
sont étudiés essentiellement par des expériences menées
dans le cadre des recherches de la psychologie de l'enfant. Ainsi, les chercheurs
ont analysé, semaine après semaine, le développement de
la coordination des comportements de préhension (contact avec le sein
maternel, puis prise d'un biberon) entre la naissance et l'âge de 18 mois.
Des apprentissages variés chez les enfants et les adolescents, mettant
en jeu des compétences motrices diverses (écriture, activités
sportives, pratique d'un instrument de musique, dactylographie ou utilisation
d'un clavier d'ordinateur, etc.) ont fait également l'objet d'études
minutieuses.
ENSEIGNEMENT :
l'enseignement peut être regardé comme la mise à disposition de l'étudiant d'occasion où il puisse apprendre. C'est un processus interactif et une activité intentionelle.
STRATÉGIE D’ ENSEIGNEMENT :
Il s'agit de choisir, pour chaque unité de contenu et en fonction des apprentissages visés, les stratégies et les médias qui aideront l'étudiant à atteindre les objectifs et, par conséquent, à réussir son apprentissage.
Les stratégies d'enseignement peuvent être :
de présenter
du texte, des images fixes ou animées, des tableaux, des cartes, des
séquences vidéo ou sonores, etc.;
d'ajouter des hyperliens (réseaux de liens établis entre des mots,
des images, des objets, des blocs d'information) permettant de construire la
connaissance;
de faire exécuter des exercices et fournir une rétroaction immédiate;
de permettre la consultation de sites de références identifiés
et évalués par le professeur;
de varier les exemples, utiliser la comparaison et la métaphore pour
faciliter le transfert des connaissances, etc.
d'offrir une version graphique et/ou texte
STRATÉGIE D’ APPRENTISSAGE:
Façon
dont l'apprenant décide d'investir son temps et ses efforts pour modifier
à son avantage son niveau de compétence globale (savoir, connaissances
techniques, savoir-faire, talent, savoir être) en fonction de changements
présents ou futurs de son environnement de vie.
Elle constitue le préalable à la définition de l'objectif
d'autoformation.
Ensemble des données de toutes natures rassemblées et sélectionnées
par l'apprenant et constituant la matière première de son projet
d'apprentissage
1. la documentation les support et el contenus à partir des quels il
va se former
2. les personnes et réseaux auxquels l'apprenant sera susceptible de
faire appel pour orienter son projet, le supporter ou valider progressivement
ses acquis ;
3. l'ensemble des travaux d'appropriation (notes, réflexion, exercices,
etc) réalises par l'apprenant lui-même à partir des deux
sources précédentes.(1)
OBJECTIF :
Unité
de mesure qui permet à la motivation de l'apprenant de s'étalonner
régulièrement sur la réalité de son apprentissage.
Points de repères poses dans le temps et grâce aux quels la motivation
va pouvoir se fixer. Représentation mentale des étapes concrètes
qui permettront à l'apprenant de réaliser et vivre pleinement
son projet de formation.
Objectif pédagogique :
1) comportement observable à réaliser par l'apprenant
2) Habilité intellectuelle non visible mais dont le comportement observable
est l'un des indicateurs possibles
3) Compétence opératoire à acquérir en termes de
corrélations entre une classe de problèmes et un programme de
traitement (Meirieu 1994).
Les objectifs pédagogiques peuvent être cognitifs (savoir) affectifs
(savoir être) ou psychomoteurs (savoir-faire)
Un énoncé d'objectif pédagogique comprend trois parties
(Berbaum, 1992)
1- la description de l'action à la quelle correspond ce que l'apprenant
veut savoir faire
(multiplier deux nombres)
2- le condition dans le quelle ce comportement doit pouvoir être exécuté
ou ce savoir utilisé (en moins d'une minute et sans machine à
calculer)
3- les critères de performance qui permettront de se rendre compte de
la réussite du comportement ou de la fiabilité du savoir ( et
trouver le résultat exact de leur produit).(1)
MÉTHODE :
1) Ensemble de moyens mis en ouvre pour effectuer un apprentissage
(dispositif, matériaux, outils, démarche, etc.)
2) Processus de formalisation du travail personnel nécessaire à
toute forme d'apprentissage, la finalité de la méthode - quelle
que soit - est double :
a) établir un schéma directeur facilitant pour l'acquisition de
connaissances ou des savoir -faire (économie des essais -erreurs) ;
b) permettre la maintenance rationnelle de la motivation et du plaisir d'apprendre
en dépit des difficultés et frustrations éventuelles.(1)
Une méthode d'enseignement est un ensemble cohérent et structuré
de démarches proposées à l'enseignant pour mener son action
pédagogique. Elle combine plusieurs éléments: conception
du savoir à enseigner, mode de transmission du savoir et situations pédagogiques
(cours magistraux ou situations interactives, activités collectives et
individuelles), techniques d'apprentissage (exercices, expériences, enquêtes...),
auxiliaires pédagogiques (manuels, films, ordinateur...).
On peut distinguer
différents usages du terme qui désigne soit un courant pédagogique
(les méthodes actives...), soit les moyens utilisés pour un apprentissage
particulier (les méthodes de lecture), soit un outil pédagogique
précis (les méthodes audiovisuelles).
Les méthodes d'enseignement au XXe siècle
L'histoire des méthodes pédagogiques contemporaines a été
marquée par l'opposition entre deux grandes tendances.
Les méthodes dites traditionnelles ont pour but de faire acquérir
des connaissances entièrement définies à l'avance en fonction
d'un programme précis. L'enseignement doit être clair, logique,
et progresser du plus simple au plus complexe, de l'analyse à la synthèse.
La méthode est tantôt expositive, lorsque l'enseignant fait un
cours magistral, tantôt interrogative, lorsqu'il pose des questions aux
élèves. L'apprentissage repose sur la mémorisation.
Les méthodes actives considèrent au contraire l'initiative créatrice
de l'apprenant comme la condition essentielle de l'apprentissage: c'est en faisant
des découvertes à travers une activité concrète
et motivante que l'enfant va se poser des questions et réussir à
y répondre.
Les méthodes d'enseignement des principales matières scolaires
ont fait l'objet de nombreuses recherches. Un débat a longtemps opposé
les adeptes de la méthode synthétique de lecture, ceux de la méthode
analytique et ceux de la méthode globale: il a abouti à un compromis,
la plupart des enseignants utilisant une méthode mixte. Quant à
l'enseignement des mathématiques, il a connu une véritable révolution
avec l'introduction des mathématiques modernes dans les années
1970.
L'utilisation des nouveaux auxiliaires pédagogiques a également
contribué à l'évolution des méthodes. Beaucoup d'enseignants
redoutaient une déshumanisation de l'enseignement par l'informatique
et les moyens audiovisuels. Aujourd'hui, cependant, ceux-ci sont mis au service
de l'enseignement sans s'y substituer.
À l'heure actuelle, la recherche pédagogique accordent moins d'importance
que jadis aux méthodes d'enseignement, pour s'orienter davantage vers
l'analyse du système didactique, c'est-à-dire de la relation entre
l'élève, le maître et le savoir. La prise en compte des
différences entre élèves conduit à mettre l'accent
sur la spécificité des démarches individuelles d'apprentissage
et à rechercher, plutôt que des méthodes, un aménagement
des situations pédagogiques adapté à la diversité
des besoins.
SCÉNARIO :
Groupement
ordonné dans la mémoire d'informations correspondant à
une suite stéréotypée d'actions se manifestant dans une
situation bien connue.
La notion de scénario apparaît dans un travail consacré
à la simulation sur ordinateur de la compréhension du langage.
Il s'agit en effet pour les auteurs, R .P. Abelson (1977), d'essayer de rendre
compte de la façon dont un individu tout-venant parvient à comprendre,
sans difficulté apparente, des textes dont le caractère principal
est d'être elliptiques. Effectivement le tentatives de simulation sur
ordinateur vont amener à mettre en évidence que la machine doit,
pour comprendre se trouver dotée d'une base de connaissances comportant
un nombre très élevé d'informations organisées.
Dès lors, et au moins dans un certain nombre de cas, le préoccupations
des chercheurs en intelligence artificielle vont rejoindre celle de la psychologie
cognitive
Une de problème est de construire un modèle de l'organisation
des connaissances.
À cet effet, les chercheurs ont utilisé la notion de schéma,
ensemble plus ou moins organisé des connaissances relativement à
un thème, et comportant des informations permettant. Par assimilation,
la reconnaissance et l'interprétation de faits ou d'éléments
plus ou moins nouveaux.
De ce point de vue un scénario n'est rien d'autre qu'un type particulière
de schéma qui permettrait notamment :
-de déclancher et de guider le séquences d'actions adaptée
à un contexte;
-de comprendre par assimilations les comportement d'autrui ;
-de faciliter la compréhension et la production de textes en permettant
le lecteurs -auditeur de combler les manques, de développer des attentes
et d'élaborer des interfaces. (2)
ÉVALUTATION :
Mesure
quantitative et qualitative de la progression vers un objectif de perfectionnement
donné. Le caractère individuel de l' " auto apprentissage
" par son absence de feed-back pédagogique, nécessite la
mise en place d'un tel processus d'autoévaluation. Les critères
essentiels de cette évaluation seront :
1. une description très précis de l'objectif pédagogique
à atteindre par l'apprenant et des différentes phases ou buts
intermédiaires ;
2. une datation, une fixation de délais précis quant à
ces différentes phases, même si ces délais doivent être
modifiés en cours d'apprentissage ;
3. le listage d'un maximum d'indices quantitatifs et qualitatifs permettant
de savoir quand les but intermédiaires puis l'objectif final seront atteints.
(1)
L'évaluation est un jugement porté sur la valeur d'un processus
ou d'une production, en fonction de critères déterminés.
L'évaluation joue un rôle central dans l'enseignement: elle a donné
lieu à de nombreuses recherches et peut être envisagée de
différentes façons.
L'évaluation des résultats obtenus par les élèves
peut être soit sommative, soit formative.
L'évaluation sommative (ou bilan) des élèves
L'évaluation sommative ou évaluation-bilan a lieu à la
fin d'un cycle ou d'une séquence pédagogique. Elle prend souvent
la forme d'un examen: la note obtenue compte pour la moyenne générale,
le passage dans la classe supérieure ou l'obtention d'un diplôme.
L'évaluation sommative a donc une fonction de certification et de sélection:
elle contrôle le degré de conformité des résultats
à une norme préétablie en comparant les élèves
entre eux. La docimologie (science des examens) montre qu'il est très
difficile d'évaluer une épreuve objectivement. On constate d'importants
écarts de notes entre plusieurs correcteurs pour une même copie.
La fatigue du correcteur, sa connaissance préalable de l'élève,
la référence aux copies déjà corrigées a
aussi une influence.
L'évaluation formative des élèves
L'évaluation formative fait partie intégrante du processus d'apprentissage.
C'est une évaluation continue qui s'effectue tout au long de la formation.
Son but n'est pas de noter l'élève ou de le classer par rapport
aux autres mais de repérer ses acquis, ses difficultés et de l'aider
à progresser. Dans cette perspective, on ne s'intéresse pas uniquement
aux résultats obtenus. Les recherches en psychologie cognitive insistent
sur la démarche d'apprentissage de chaque élève, la façon
dont il pose les problèmes et tente de les résoudre. Il faut aussi
tenir compte du contexte dans lequel il évolue: facteurs psychologiques
et sociaux, acquis antérieurs et centres d'intérêt, réactions
aux méthodes utilisées, relations avec l'enseignant et les camarades...
Critères d'évaluation
Les critères d'évaluation peuvent concerner les connaissances
mais aussi les capacités acquises: compréhension, analyse, raisonnement...
La pédagogie par objectifs, élaborée en Amérique
du Nord dans les années 1950, est très largement adoptée
aujourd'hui. Elle définit à l'avance les compétences ou
les comportements que la formation doit permettre d'acquérir. Différents
chercheurs ont construit des taxinomies qui définissent systématiquement
les objectifs à atteindre, les classent et les hiérarchisent en
fonction de leur degré de complexité. La taxinomie la plus connue
a été mise au point par Bloom en 1948. Les instruments d'évaluation
varient selon les objectifs: on peut utiliser soit des questionnaires ou des
tests standardisés mesurant l'écart entre les résultats
et la norme, soit des procédures plus ouvertes et qualitatives.
Évaluation des systèmes éducatifs
Le fonctionnement des institutions scolaires fait également l'objet de
différentes études évaluatives qui concernent les effets
des réformes ou des nouvelles méthodes d'enseignement, les pratiques
des enseignants ou la relation entre les coûts, les services rendus et
les résultats dans les systèmes éducatifs des différents
pays.
(1)Se former soi même de Philippe Gabilliet et Yves de Montbron 1998 EFS
éditeur, Paris
(2) grand dictionnaire de la psychologie Larousse 1991