Prenons l'exemple, de la formation d'une liaison entre un atome
d'iode et un atome d'hydrogène, lors de la réaction :
H2+ I2 = 2 HI
On peut consulter l'animation,
pour visualiser la réaction chimique. Dans cet exemple la réaction
résulte d'un transfert cyclique d'électrons. Mais selon les cas,
la liaison chimique devra être décrite avec différents modèles,
dont trois principaux :
- modèle ionique ou électrostatique,
- modèle covalent de Lewis,
- modèle orbitalaire issu de la chimie quantique.
On aura aussi besoin de temps en temps du modèle de
l'oscillateur (harmonique ou anharmonique).
Modèle de liaison ionique ou électrostatique
C'est la plus ancienne des théories de la liaison chimique. Ce
modèle décrit la liaison chimique comme résultant de l'attraction
d'une espèce négative (X-) et d'une espèce positive
(M+). Dans cette liaison, c'est la force
électrostatique qui assure la cohésion de la liaison.
Cette liaison ionique est un modèle extrême qui impose une
charge élémentaire positive sur la cation et une charge
élémentaire négative sur l'anion. La réalité est moins
catégorique, et dans une liaison, la charge n'est jamais
élementaire mais partielle, et se note de
pour le cation et - de pour l'anion, avec
1 > d > 0.
Lorsque de tend vers zéro, c'est que
la liaison perd son caractère ionique : il s'agit alors d'une
liaison de covalence.
Modèle de liaison covalente de Lewis
Le modèle de la liaison covalente décrit la liaison
chimique comme la mise en commun de 2 électrons, appratenant
chacun à un atome différent : dans une liaison entre deux atomes,
chaque atome engage son électron et de l'appariement résulte la
liaison.
Ce modèle a été proposé en 1916, Gilbert
Lewis. De façon à simplifier la représentation des ces
phénomènes, Lewis a aussi mis au point un mode de représentation
des atomes, des liaisons et des molécules. Pour davantages de
précisions sur le modèle de Lewis : structures
atomiques et moléculaires de Lewis.
Le modèle orbitalaire ou modèle
quantique
A la fin des années 20, des chercheurs d'une dixaine de
nationalités vont participer à l'élaboration d'une nouvelle
théorie de la matière : la mécanique quantique. Basée uniquement
sur quelques postulats mathématiques, cette méthode difficile à
vulgariser fut appliquée dès ses débuts à la chimie. Mais ce n'est
que vers 1960 qu'elle fut réellement adaptée à la réactivité
chimique, à l'étude des mécanismes réactionnels et à
l'interprétation des réactions chimiques auparavant considérées
comme à mécanisme inconnu. Une des bases importantes de cette
théorie est la description
des liaisons comme des recouvrements orbitalaires d'orbitales
atomiques formant des orbitales moléculaires.
L'oscillateur harmonique
L'oscillateur harmonique est un modèle de liaison utilisé pour
expliquer certains phénomènes plus physiques que chimiques,
notamment les propriétés d'absorptions en spectroscopie. Nous le
présentons néanmoins ici car il permet de mieux interpréter
certains phénomènes.
Ici, nous avons représenté de façon très symbolique la
vibration de la double liaison dans la molécule de dioxygène. Pour
plus de renseignements.