Bien qu'à proprement parler, on ne puisse parler de pollution réelle, la présence dans l'air de composés d'origine végétale peut entraîner une gêne notable pour l'homme. Les principaux responsables sont les pollens diffusés par le vent.
Pour
provoquer une pollinose,
une plante doit être abondante et produire
un pollen de petite taille pouvant pénétrer
profondément dans l'appareil respiratoire.
Ainsi, les plantes responsables sont
principalement celles qui n'attirent pas les insectes
par des fleurs colorées et odorantes et
qui sont pollinisées par le vent. La diffusion des
pollens se déroule du début du printemps à
la fin de l'automne (floraison des arbres dès le
mois de février et présence de mauvaises herbes
jusqu'en octobre).
Facteurs à l'origine de l'allergie liée aux végétaux
*
le développement des terres non entretenues et des chantiers où
se développent les mauvaises
herbes,
* l'irritation préalable des muqueuses
par les polluants rencontrés
dans les zones urbaines et/ou
industrielles,
* les séjours brefs et répétés
en milieu pollinique ,
* la libération accrue des allergènes
des pollens du fait de la pollution.
Dans les quartiers moins favorisés, souvent situés dans les espaces verts en friche autour des villes, la présence de chantiers abandonnés, de pelouses rarement tondues, d'arbres et de plantations trop homogènes sont à l'origine des causes de pollinose.
De
façon générale, l'utilisation quasi spécifique de
certaines espèces d'arbres
(noisetiers, bouleaux, cyprès, thuyas, platanes,
troènes, mûriers, tilleuls)
appréciées par les urbanistes soit
pour leur longévité, soit pour leur croissance
rapide, entraîne une augmentation très
significative des concentrations de pollens
dans l'air.
Les arbres "traditionnels"
variés et gardés près des maisons, provenant
des forêts naturelles, sont peu pathogènes
(hêtres, ormes, châtaigniers, noyers,
marronniers,...). Le non entretien de vastes zones
laissées à l'abandon est à
l'origine des émissions de pollens provenant
des graminées des prairies, pelouses et
bordures de routes. La date de la tonte, avant ou après la floraison,
influe notablement
sur l'abondance des pollens libérés. Dans la région lyonnaise,
une mauvaise herbe
venue des Etats-Unis, l'ambroisie (ragweed), constitue un
véritable fléau sur les terrains
abandonnés. Ces herbacées provoquent des
troubles respiratoires qui se prolongent jusqu'en
octobre, préparant les manifestations
hivernales dues aux acariens et au virus.