L'homme à la tête de chou

Gainsbourg et Gainsbarre, sa marionnette des Guignol de l'Info

Je suis l'homme à la tête de chou
Moitié légume moitié mec
Pour les beaux yeux de Marilou
Je suis allé porter au clou
Ma Remington et puis mon break
J'étais à fond de cale à bout
De nerfs, j'avais plus un kopeck
Du jour où je me mis avec
Elle je perdis à peu près tout,
Mon job à la feuille de chou
A scandales qui me donnait le bifteck
J'étais fini foutu échec
Et mat aux yeux de Marilou
Qui me traitait comme un blanc-bec
Et me rendait moitié coucou.
Ah non tu peux pas savoir mec
Il lui fallait des discothèques
Et bouffer au Kangourou
Club alors je signais des chèques
Sans provision j'étais fou fou
A la fin j'y fis le caillou
Comme un melon une pastèque
Mais comment-Je ne vais pas du tout
Déballer comme ça aussi sec
Quoi ? Moi ? L'aimer encore ? Des clous.
Qui et où suis-je ? Chou ici ou
Dans la blanche écume varech
Sur la plage de Malibu

 

De grandes oreilles, un gros nez, des yeux globuleux, Serge Gainsbourg était très complexé par sa laideur du temps où il n'était pas connu. Au début de sa carrière, la critique était impitoyable avec lui. On le comparait facilement avec un autre "moche", Philippe Clay et on ne se gênait pas d'accuser son physique dans les journaux. Plus tard sa laideur fut un atout et il se mit à jouer avec ça. Lorsqu'un journaliste lui demanda "Qu'est-ce pour vous que le sens critique?", il répondit aussitôt : "un chirurgien esthétique qui me tire les oreilles".

Il disait encore : "La beauté chez un mec ça vous fait gagner quinze jours."