Présentation des icônes et résultats de l'iconomètre


Présentation des icônes :

1.
marcher
2.
parler
3.
saisir
4.
cassé
5.
précieux / important
6.
taille
7.
écouter un CD
8.
regarder un dossier
9.
saisir un dossier
10.
dossier cassé
11.
dossier important
12.
taille du dossier

Ces différents icônes ont été créé avec le programme "Michelangelo 98". Ils sont réparti en deux groupes : les icônes de fonctions (1, 2, 3, 7, 8, 9) et les icônes de marquage (4, 5, 6, 10, 11, 12). Certains sont simples (1 à 6) et les autres sont accompagnés de l'objets sur lequel porte la fonction ou le marquage (7 à 12).

Dans leur composition, certains sont composés d'un seul iconème (1, 3, 5), d'autres de plusieurs (7, 8, 9, 11). Certains présentent des cas de superposition (11), d'autres d'apposition (8-12).

Le choix des icônes ne répond pas à un souci de cohérence avec un logiciel en particulier. Celles-ci peuvent se trouver dans n'importe quel environnement. Elles ne veulent pas forcément signifier quelque chose de très pertinent (dossier cassé). Cela importe peu puisque le but est que le sujet découvre le sens, quelqu'il soit. Si le sens est farfelu, et que le sujet le trouve, cela témoigne encore plus de la monsémie de l'icône.
 

Test de l'iconomètre :

Remarque liminaire : Je trouve très dommage de mettre dans la formulation des hypothèses, le début de phrase "C'est un/une...". La conséquence logique est que les testeurs vont chercher un nom comme réponse. Or ce n'est pas forcément le cas. Il peut s'agir bien souvent d'une action, d'une qualité (comme cela a été demandé dans l'exercice), donc un verbe. Dans mon cas, à l'icône 3, je suppose que 99% des sujets vont répondre "c'est une main" ! C'est une sacré limite de l'iconomètre qui perd énormément de sa pertinence.

Choix des icônes : Pour l'iconomètre j'ai choisi d'analyser les icônes 3, 5, 11, 12. Celles-ci me semblaient être les icônes où le degré de monosémie serait au plus bas. D'autre part, je trouvais intéressant de voir la différence entre les icônes 5 et 11. En effet, seule, l'icône 5 est difficile à interpréter. Tandis que dans un contexte comme dans l'icône 11, je supposais que cela serait plus aisé. 

Pour que le test garde sa valeur, j'ai précisé aux sujets de ne pas tenir compte de la phrase "C'est un/une..." et de répondre selon leur hypothèse qu'il s'agisse d'un nom, d'une action, d'une qualité, etc.

Résultats

Commentaire : la première remarque concerne la rigidité du système. En effet, en lien avec celle faite précédemment, le fait de ne pas pouvoir signaler s'il s'agit d'une action, d'un objet ou d'une qualification fait que les testeurs ne savent pas ce qu'il doivent comprendre. Pour la première icône (saisir), la réponse "main" est fausse, or il s'agit bien d'une main, mais la signification portait sur l'action et non l'objet. En outre, le système ne gère pas dans les résultats l'utilisation des synonymes. La réponse "prendre" est donc considérée comme fausse. Cela se discute. Idem pour l'hypothèse 2 (précieux / important), 3 (dossier imporant / dossier précieux) et 4 (taille du dossier / taille d'un dossier) ! A partir de là, je pense que toute interprétation est trop biaisée pour être réellement valide.

D'autre part, il semble qu'il soit plus pertinent d'interpréter les icônes -comprendre trouver la sémantique de l'image- lorsque celle-ci est intégrée dans un contexte, c'est-à-dire fait partie d'un ensemble d'icônes à l'intérieur d'un logiciel ou d'un environnement. A mon sens, une grande partie du sens de l'image vient de là.

 

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