Le transfert d'apprentissage Maurice Taylor Partnerships in Learning |
http://www.nald.ca/nlsf/inpubf/transfer/Francais/cover.htm
Le transfert d'apprentissage touche toutes les sphères de notre vie, au travail, au foyer et dans la collectivité . Dès que nos connaissances, nos capacités et nos compétences existantes influent sur l'apprentissage ou l'accomplissement de nouvelles tâches, il y a transfert. Mais quels vent les principes qui régissent le transfert d'apprentissage efficace? Comment les enseignants en milieu de travail peuvent-ils concevoir des programmes de formation qui facilitent le transfert ? Que peut faire le superviseur pour encourager le transfert d'apprentissage chez ses employee? Comment les stagiaires ou les participants peuvent-ils se préparer à transférer ce qu'ils ont applis une fois de retour au travail ? Étant donné l'importance capitale de ce quiet pour bien des aspects de l'éducation en milieu de travail, le document qui suit présentera les résultats de travaux de recherche ainsi que des techniques concrètes pour aider les participants sur le terrain. Le document est divisé en quatre parties: 1) définitions du transfert d'apprentissage, 2) facteurs influant sur le transfert d'apprentissage, 3) intégration du transfert d'apprentissage à la planification de programme et 4) stratégies visant accroître le transfert d'apprentissage. Le contenu du document se trouve résumé dans les travaux pratiques qui se trouvent à la fin et qui mettent le lecteur au défi de faire le lien avec les expériences qu'il a déjà eues dans le domaine de l'éducation en milieu de travail. Qu'est-ce que le transfert d'apprentissage ? Dans le milieu de travail, il y a transfert d'apprentissage quand le stagiaire réussit à appliquer dans son travail les connaissances et les compétences qu'il a acquises en participant à un programme éducatif. Autrement dit, il y a transfert d'apprentissage quand l'apprentissage fait dans un contexte en particulier ou avec un matériel pédagogique en particulier influe sur la performance dans un autre contexte ou avec un matériel connexe mais différent. D'un point de vue théorique, le transfert d'apprentissage se produit dès que les connaissances et les compétences déjà acquises influent sur la façon dont le stagiaire acquiert ou applique de nouvelles connaissances ou compétences. Quand l'acquisition ou la performance ultérieure est facilitée, le transfert est positif. Quand l'acquisition ou la performance ultérieure est entravée, le transfert est négatif. Par ailleurs, le transfert peut être général, se répercutant sur une vaste gamme de nouvelles connaissances et compétences, ou encore specifique, se répercutant uniquement sur des connaissances et des compétences particulières dans un domaine circonscrit (Cormier et Hagman, 1987; Broad et Newstrom,1992; Perkins et Salomon, 1996). |
Le transfert d'apprentissage, souvent appelé transfert de formation, est en fait le prolongement du processus d'apprentissage. Il s'agit d'un élément de la planification de programme qui, sans être nouvelle, reçoit de plus en plus d'attention. Le transfert est un principe clé de la théorie de l'apprentissage chez les adultes, car c'est précisément ce que visent la plupart des programmes d'éducation et de formation. Le contexte de l'apprentissage differe généralement dans une certaine mesure du contexte de l'application ultime. Aussi les objectifs ultimes des programmes d'éducation et de formation ne vent réalisés que si le transfert se produit. Le transfert est d' autant plus important qu' il ne peut pas être tenu pour acquis. Il existe d'abondantes preuves pour montrer que, dans bien des expériences d'apprentissage, le transfert souhaité ne se produit pas. Comme le soulignent Baldwin et Ford (1988), on reconnaît de plus en plus que le transfert fait problème dans la formation d' entreprise. Si, d' après les estimations, les entreprises nordaméricaines consacrent plus de 100 milliards de dollars à la formation et au perfectionnement, dix pour cent tout au plus des sommes ainsi engagées se traduisent en fait par un transfert au travail effectué. De même, les chercheurs arrivent à la conclusion que la quantité de formation offerte par l'entreprise ne se traduit pas par un transfert correspondent dans le milieu de travail (p. 63). Pour que les programmes d'éducation en milieu de travail donnent les résultats plus concrete et utiles qu'exigent ceux qui en payent la note, il est essentiel d'élaborer un plan d'action afin d'aider les participants à appliquer ce qu'ils ont appris. Si le transfert d' apprentissage est un sujet de préoccupation qui prend de plus en plus d'importance depuis quelques années, c'est néanmoins un problème anquel on s'intéresse depuis plus de 35 ens. Dès 1957, J. Mosel avait fait remarquer l'existence de preuves de plus en plus abondantes montrant que, bien souvent, la formation n'influe aucunement ou influe très peu sur le comportement au travail. Il faisait état de trots conditions essentielles au transfert: le contenu de la formation doit être applicable aux fonctions du posse, le stagiaire doit apprendre ce contenu et il doit être motivé à modifier son comportement au travail de manière à appliquer ce qutil a appris. En 1971, L. Nadler s'est penché sur la question des systèmes de soutien et a conclu qu'il s'agissait de mesures pouvant être prises par la direction pour appuyer le transfert. Il a réparti c es systèmes de souti en selon le niveau hi érarchi que et le moment auquel les mesures voulues devaient être prises. En 1982, M. Broad a présenté les résultats de recherches répertoriant plus de SO mesures que peuvent prendre les dirigeants pour appuyer le transfert à plusieurs moments différents. D'autres auteurs ont aussi examiné des situations de transfert typiques où les enseignants consacrent tous leurs efforts à l'analyse des besoins et à la conception et la prestation de la formation de sorte qu'on obtient un niveau relativement faible de transfert volontaire ou non appuyé. |
Mikulecky, Albers, et Peers (1994) signalent que la nature du transfert interesse aussi Ies psychologues depuis plus d'un siècle. Après avoir examiné les conclusions des recherches portent de manière générale sur le transfert en alphabétisation, ils indiquent qu'il existe des études et des analyses utiles dans trois grands domaines: l'intelligence, les différences entre expert et novice et le développement de la théorie du transfert. Même si des études antérieures concluaient à l'existence d'un lien entre l'intelligence générale ou le facteur "G" et le transfert, les travaux effectués bien plus`près de nous indiquent qu'il est quelque peu trompeur de penser qu'il existe une intelligence générale unique. Sternberg (1988) laisse entendre qu'il pourrait y avoir plusieurs aspects de l'intelligence qui seraient fort probablement influencés par l'expérience. Quant aux différences entre expert et novice, un nombre grandissant de travaux de recherche indiquent que la meilleure façon d'assurer le transfert est de faire en sorte que l'apprentissage se fasse dans des situations réelles où les connaissances et les stratégies vent apprises en même temps. Ainsi, Scribner et Fahrmeir (1982) ont constaté qu'un groupe de poseurs de tapis experts qui arrivaient à faire des calculs arithmétiques sans faute dans le cadre de leur travail avaient obtenu des notes médiocres à des épreuves d'arithmétique où l'apprentissage était décontextualisé. En ce qui a trait au développement de la théorie du transfert, Perkins et Salomon (1996) soutiennent que le transfert est en fait un phénomène à plusieurs facettes qui fait appel à au moins deux mécanismes distincts, un rudimentaire et l'autre plus évolué. Dans le premier cas, le transfert se produit quand le contexte dans loquel il doit se faire est semblable à un contexte d'apprentissage antérieur, de manière à déclencher des réponses semi-automatiques bien rodées. Ainsi, la personne qui se trouve pour la première fois au volant d'une petite camionnette qu'elle a louée pour son déménagement constate que le volant, l'embrayage et les autres éléments de la camionnette lui vent familiers parce qu'elle a déjà conduit une voiture. Elle réagit done de facon presque automatique quand il stagit de conduire la camionnette, même si la nouvelle tâche présente plusieurs différences mineures (p. 426). Le transfert plus évolué, par contre, exige d'en arriver à un niveau d' abstraction par rapport au contexte d'apprentissage et de chercher consciemment à établir des liens. Quels vent les éléments essentials ? Que faut-il savoir ? Quelles vent les connaissances que je possède déjà qui pourraient m'aider ? Le stagiaire pourrait, par exemple, s'inspirer des stratégies de gestion du temps qu'il aurait apprises dans le cadre d'un programme d'éducation en milieu de travail pour résoudre de nouveaux problèmes relatifs à l'attribution de temps à diverges tâches liées à son travail. Facteurs influant sur le transfert d'apprentissage Un certain nombre de facteurs permettraient d'expliquer que les employés appliquent ou n'appliquent pas ce qu'ils ont appris dans le cadre d'un progranune d'éducation en milieu de travail. |
tableau 1. Exemples d'inhibiteurs et de faciliteurs du transfert d'apprentissage.
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Les enseignants vent les principaux responsables quand la formation est peu pratique ou peu pertinente ou quand la conception ou la mise en oeuvre laisse à désirer. Bien que les enseignants ne puissent pas tonjours être tenus responsables de la perception que les stagiaires ont de ces facteurs, leur décisions peuvent manifestement influencer cette perception. Si les stagiaires ont l'impression que la formation présente des déficiences, c'est sans douse parce que les enseignants n'ont pas suffisamment consulté les superviseurs et les stagiaires sur ce qu'ils estimaient être les besoins, les priorités, les orientations recherchées par l'organisation, les problèmes de fonctionnement, etcetera. Les stagiaires ont aussi leur part de responsabilité. Il leur arrive de considérer la formation comme peu pratique ou peu pertinente ou de conclure à une conception ou une mise en oeuvre déficiente même si ce n'est pas vraiment le cast Les stagiaires sont une source première d'inhibiteurs en raison de leur attitude, le fait de devoir modifier leur comportement constituent selon eux un inconvénient ou exigeant un effort accru. Selon Broad et Newstrom (1992, p. 23), il existe aussi d'autres inhibiteurs qui vent présents de manière générale dans l'organisation et qui peuvent limiter lteffet des programmes de formation offerts de nos jours. Ils citent notamment l'absence d'une culture organisationnelle solidement en faveur de la formation et de l'application de ce qui a été appris, les obstacles matériels au transfert et les pressions exercées par les pairs qui dissuadent les employés nouvellement formés de modifier leur façon de faire. L'organisation dans son ensemble est la principale responsable de ces inhibiteurs qui peuvent aussi entraver le transfert de la formation même la mieux intentionnée. Comment faire pour faciliter le transfert d'apprentissage ? B eaucoup des travaux sur la question donnent à entendre qu' il est possible d' enseigner de manière à assurer le transfert. D'après ces études, les programmes d'enseignement qui permettent d' assurer le transfert présentent certaines caractéristiques communes, comme l'utilisation de modèles, les commentaires fan's aux étudiants et le recours à des groupes d'apprentissage en coopération (Mikulecky, Albers et Peers, 1994). Un certain nombre d'enquêtes ont démontré que, quand l'enseignement s'inspire de modèles d'alphabétisation effficaces et prévoit suffisamment de temps pour les travaux pratiques et les commentaires, les étudiants vent capables de transférer les stratégies apprises dans leur cours d'alphabétisation à de nouvelles tâches. Ainsi, Palincsar et Brown (1986) parlent de jeunes adultes qui ont appris à appliquer à de nouvelles situations plusieurs stratégies métacognitives en lecture, comme de savoir faire des prédictions, poser des questions, résumer et clarifier un texte grâce à l'enseignement réciproque. De même, Ehlinger (1989) a constaté que de jeunes adultes qui avaient appris des techniques d'autoverbalisation étaient plus en mesure d'évaluer leur propre compréhension en lecture. |
En outre, plusieurs études dans le domaine de l'alphabétisation démontrent que l'apprentissage avec des pairs ou avec un groupe social peut foumir suffisaTnment d' interaction pour faciliter le transfert à de nouvelles situations . L ' apprentissage coopératif suscite à cet égard beaucoup d'attention. Dans le domaine de l'alphabétisation, I'apprentissage coopératif est généralement le fait de deux étudiants ou plus qui travaillent ensemble afin d'améliorer leur compréhension d'un texte ou d'en retenir le contenu. Les recherches faites par O'Donnell (1989) et par Larson, Dansereau, O'Donnell, Hythecker, Lambiotte et Rocklin (1985) font état de caractéristiques communes aux programmes d'apprentissage coopératif qui facilitent le transfert de capacités en lecture. Le transfert s'effectue quand les étudiants mettent en pratique des techniques de lecture les obligeant à résumer les idées principales et à écouter ensuite les résumés pour corriger les erreurs. n semble d'après ces études que le transfert se produit quand les étudiants ont assez de temps pour mettre les techniques en pratique et quand l'activité coopérative amène l'apprenant à assimiler ce qu'il a appris. Kemerer (1991) conclut, à partir du même cadre d'analyse qu'il avait utilisé pour les facteurs inhibant le transfert d'apprentissage, qu'il existe trots catégories de stratégies pour accroître le transfert d'apprentissage: les attentes structurantes, I'amélioration des compétences et la foumiture d'éléments de gratification. Dans son analyse des attentes stincturantes, il signale l'importance de stratégies comme celle qui consiste à bien définir ce que l'on attend des stagiaires. Kemerer estime que nous n'expliquons pas toujours aussi clairement que nous Ie persons queues vent les attentes que nous avons. Son expérience l'amène à conclure qu'il vaut mieux être trop précis que trop général. La formation, dit-il, doit viser à entraîner des changements réalisables à court terme qui permettent à la longue de réaliser des objectifs à plus long terme. En ce qui concerne l'amélioration des compétences, il recoinmande aux forrnateurs d'avoir recours à une méthodologie efficace. Il conseille, par exeirple, de prévoir une participation active qui pèse pour au moins 60 p. 100 dans le prograinme de formation. Par participation active, il faut comprendre que le facilitateur cède la parole aux participants. Dès quton traite avec des adultes, on trouve parmi les participants un bassin d'expérience considérable. La troisième catégorie a trait à l'importance de fournir des éléments de gratification quand les stagiaires réintègrent leurs fonctions de facon qu'ils soient encouragés à appliquer les compétences nouvellement acquises. Stratégies d'accroissement du transfert d'apprentissage Comme le souligne la section précédente, il y a certaines méthodes et approches qui facilitent le transfert d'apprentissage. La partie qui suit décrit plus de 30 techniques différentes permettant d' assurer le transfert. Ces techniques vent tirées de certaines des principales enquêtes dont il a déjà été question dans le document et vent réparties entre les trots moments du processus de formationavant, pendant et après. Par ailleurs, les stratégies vent organisées en fonction des différents participants au programme qui ont la possibilité de renforcer le processus de transfert: l'enseignant, le stagiaire et le superviseur. Pour les besoins du présent document, le terme superviseur englobe le directeur de l'entreprise, le supérieur immédiat, le chef d'équipe ou de groupe et tout autre membre de l'organisation ayant une certaine autorité et responsabilité par rapport aux employés. Les stratégies de transfert vent présentées sous des rubriques générales en fonction du moment où elles doivent être utilisées et du participant qui doit les utiliser. Ainsi, le lecteur trouvera d'abord les stratégies de transfert qui doivent être utilisées par l'enseignant avant la formation, puis les stratégies de transfert qui doivent être utilisées par l'enseignant pendant la formation, et ainsi de suite. Toutes les techniques d'apprentissage décrites dans les paragraphes qui suivent vent résumées au tableau 2. |
Stratégies de transfert à utiliser par l'enseignant avant la formation
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Stratégies de transfert à utiliser par l'enseignant pendant la formation
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Stratégies de transfert à utiliser par l'enseignant après la formation
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Stratégies de transfert à utiliser par le superviseur avant la formation
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Stratégies de transfert à utiliser par le superviseur pendant la formation
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Stratégies de transfert à utiliser par le superviseur après la formation
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Stratégies de transfert à utiliser par le stagiaire avant la formation Les stratégies de transfert pouvant être utilisées par les stagiaires en prévision de leur participation à un programme de formation ont très peu retenu l'attention des chercheurs jusqu'à maintenant. Ce manque d'intérêt est peut-être dû au manque de reconnaissance du rôle primordial du stagiaire.
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Stratégies de transfert à utiliser par le stagiaire pendant la formation
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Stratégies de transfert à utiliser par le stagiaire après la formation
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