Sébastien L’haire – Eurêka – STAF-11 (Patrick Mendelsohn) - 2.1.99
Ce scénario a pour but de faire deviner des suites logiques dans des nombres. Il fait appel aux techniques de calcul mental.
Deux nombres sont tirés au sort aléatoirement. Le premier nombre est multiplié par le second. Ce résultat est encore une fois multiplié par le second nombre. Puis l'opération est répétée une troisième fois. L'élève doit deviner le dernier nombre. Ainsi, si l'on tire 33 et 3, on aura la suite 33 - 99 - 297, et il faudra deviner le nombre 891. Il faut deviner cinq nombre pour gagner.
Naturellement, en regardant le câblage du problème, on en devine très bien le fonctionnement. C'est le seul indice que l'on peut utiliser pour comprendre l'astuce, si l'on a pas vu la suite logique.
Ce scénario, comme nous l'avons dit, entraîne les techniques de calcul mental pour la multiplication. Dans ce sens, c'est un bon exercice. Mais pour la logique, ce n'est pas un très bon scénario, car on a très vite compris l'astuce. Il faudrait à la rigueur varier les opérations, varier les types de suite grâce à un tirage aléatoire supplémentaire.
Les autres scénarii proposés sont de qualité inégale. Certains problèmes sont extrêmement difficiles à résoudre, et la solution n'est pas donnée. Il y a des problèmes de logique avec des enchaînements de ET / OU / XOU, qui sont extrêmement difficiles à voir, surtout quand il est impossible d'utiliser un mode debug, avec la possibilité de tester les sorties (par exemple le problème "Allume la lumière"). De plus, il serait bien plus pédagogique de pouvoir accéder à tout le mécanisme. En effet, dans certains scénarii, comme la machine à sous, il est impossible de découvrir comment cela fonctionne.
Le grand intérêt d'Eurêka est de pouvoir construire des machines mathématiques. Je ne sais pas s'il y a des banques de scénariis pour l'utiliser en classe avec des enfants pour apprendre des notions. En particulier, les éléments de physique me paraissent inutile. Je n'ai pas vu de scénario qui les utilise intelligemment.
Autre critique liée à la construction de machines: les calculs ne sont pas répercutés à la même vitesse. Par exemple, lorsque l'on lance le tirage d'un nombre aléatoire, l'opération prend une seconde environ. Puis les calculs, même simples, prennent au moins autant de temps. Ce n'est pas le cas des opérations de comparaison entre deux nombres(< = > etc.), qui agissent immédiatement. Ceci entraîne des conséquences désagréables, comme le comptage de points, alors qu'aucune opération n'a été demandée. Un certain nombre de paramètres devraient être possibles.
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