L'arbitrage spatial et triangulaire

Autour de l'idée qu'il n'existe pas de possibilités de faire des profits extraordinaires si le marché est efficient, quelques études ont été menées pour mettre en évidence l'existence de possibilités d'arbitrage comme preuve d'inefficience.

Un type d'arbitrage, c'est l'arbitrage spatial qui est le processus qui permet de réduire les différences de cotations du cours du change entre les différents marchés. Un autre type, c'est l'arbitrage triangulaire (on doit remarquer que l'arbitrage spatial peut être aussi triangulaire): c'est le processus qui maintient, par exemple, le taux de change croisé FF/FS consistants avec les taux de change directs US$/FF et US$/FS. Dans l'absence des coûts de transaction, la parité triangulaire d'équilibre doit être:

où le côté gauche de la relation représente le prix d'un FS en terme de dollars américains et le côté droit représente le produit du prix d'un FF en termes de dollars et le prix d'un FS en termes de francs français. Ainsi, les cours du dollar américain par rapport au FF et FS déterminent le cours de ces deux dernières monnaies entre elles.

L'existence de différences spatiales dans les cotations du cours de change peut être compatible avec l'efficience du marché des changes, car ces différences peuvent être expliquées par les coûts de la recherche des profits de l'arbitrage spatial et par l'existence d'un risque associé à ce type d'arbitrage. Par ailleurs, des études empiriques sur l'arbitrage triangulaire ont interprété la limite supérieure des déviations de la parité triangulaire comme une mesure des coûts de transaction et non comme inefficience. Frenkel et Levich (1975, 1977) et Mc Cormick (1979) considèrent, en général, que l'existence de différences triangulaires, pour les taux de change, ne peut pas être interprétée comme évidence d'une inefficience du marché des changes.