L'image de la personne qui est en train lire fait allusion à la mémoire verbale et visuelle.

LECTURE - MEMOIRE VERBALE ET MEMOIRE VISUELLE

La lecture suppose la coordination de la mémoire verbale et la mémoire visuelle, l'écriture la coordination des mémoire gestuelle, verbale et visuelle. Si le faible nombre de signes élémentaires (les lettres de l'alphabet) peut donner l'illusion que la mémoire visuelle (celle des formes) est peu sollicitée par l'acte de lecture, on corrigera rapidement cette impression par la prise en compte du caractère inévitablement global de notre reconnaissance des mots. En dessous d'une certaine vitesse de lecture, la compréhension devient très difficile, la mémoire de travail ayant trop à faire à traiter des unités de très bas niveau. L'habitude de lire amène donc une automatisation de la reconnaissance des formes fréquentes, qui devient consciente par contraste lorsque l'œil et la mémoire butent ensemble sur une forme inhabituelle. Or seule l'habitude crée et entretient l'automatisme. Qui cesse de lire souvent cesse de savoir lire. Ce fait est particulièrement repérable dans une langue à idéogrammes comme le chinois: seule une pratique régulière maintient disponibles automatiquement en mémoire les 3000 idéogrammes usuels de l'écriture chinoise. Il est moins apparent en français, parce qu'il est en partie masqué par la possibilité de revenir à un déchiffrage partiel.

Delannoy, Cécile, "Une mémoire pour apprendre", Paris: Hachette Livre, 1994. (p.94)

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