On sait bien qu'il faut faire du sport pour faire saillir ses muscles. A force de se contracter, ils vont finir par prendre du volume. Comment ?
Un muscle, c'est un groupement de faisceaux, formés eux-mêmes d'un ensemble de fibres musculaires, serrées les unes contre les autres. Les fibres, ce sont de longues cellules, qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de centimètres dans les grands muscles du dos ou des jambes.
A l'intérieur de ces fibres, des protéines organisées en filaments, les myofibrilles, donnent au pouvoir le muscle de se contracter puis de se détendre. Ces filaments sont de deux sortes (actine et myosine), et disposés de façon alternée.
Lors d'une contraction, ces filaments d'actine et de myosine glissent les uns contre les autres puis s'accrochent entre eux : le muscle se raccourcit et s'épaissit. Plus la contraction est forte, plus le nombre d'accrochages entre les filaments est grand, et plus l'énergie nécessaire est importante. Lors de la détente, actine et myosine se séparent et retrouvent leur configuration initiale.
Alors, comment se fait-il qu'un muscle beaucoup sollicité grossisse ? La musculation ne multiplie pas le nombre de fibres musculaires. En effet, les muscles sont constitués d'un nombre donné de fibres. C'est le volume des fibres qui change : surentraînées, elles s'épaississent grâce à l'accroissement du diamètre et de la longueur des myofibrilles. En effet, les fibres musculaires peuvent accélérer leur taux de synthèse des protéines (actine et myosine). Cette augmentation peut être considérable, notamment chez les culturistes : un entraînement vigoureux permet de doubler ou de tripler la taille d'un muscle.
Le tissu musculaire est un tissu mou, et est l'un des quatre tissus fondamentaux présents chez les animaux (avec le tissu conjonctif, le tissu nerveux et le tissu épithélial). Il existe trois types de tissu musculaire et nous nous intéressons au muscle squelettique ou « muscle volontaire » est ancré par des tendons (ou par une aponévrose à quelques endroits) à l'os et permet des mouvements volontaires tels que la locomotion et le maintien de la posture.
Il est composé de différentes cellules, les fibres musculaires striées squelettiques (FMSS) extrafusales aussi nommé le rhabdomyocyte (très longue cellule formée par syncytium), les fibres intrafusales (constituant les fuseaux neuromusculaires) et les cellules satellites (permettant la réparation des fibres).
Les fibres extrafusales du muscle squelettique (volontaire) sont divisées en deux grands types : fibre à contraction lente et rapide :
Type I, contraction lente, est densément reliée à des capillaires sanguins, très riche en mitochondries et en myoglobine (donne au tissu sa coloration rouge). Elle utilise donc beaucoup d'oxygène pour ses activités aérobiques (béta-oxydation ou cycle de Krebs). Les fibres lentes se contractent pendant longtemps mais avec peu d'intensité (souvent présentes en grande quantité dans les muscles posturaux).
Type II, contraction rapide, à trois majeurs sous types (IIa, IIx, et IIb) qui varient en vitesse de contraction et en force générée. Ces fibres se contractent rapidement et intensément mais fatiguent très rapidement, notamment à cause de leur activité anaérobique. Elles constituent la majorité de la force musculaire et ont un potentiel de développement accru. Les types IIb sont anaérobiques, utilisent majoritairement la glycolyse, et apparaissent « blanches » car moins denses en mitochondries et myoglobine. Dans les animaux de petites tailles (rat, poulet) c'est la principale fibre musculaire expliquant la couleur pâle de leur chair (viande blanche).
L'inactivité a l'effet opposé. Non sollicitées, comme lorsqu'une personne est confinée au lit, les fibres musculaires peuvent s'atrophier de 20 % en deux semaines seulement. Il ne suffit donc pas de se "fabriquer" de beaux abdos, il faut ensuite s'entraîner pour les garder !
Lorsque l'on parle des hormones en musculation, beaucoup pensent immédiatement aux hormones à effet anabolisant et catabolisant. Les hormones à effet catabolisant décomposent la fibre musculaire por la préparer à être reconstruite plus fort par les hormones à effet anabolisant. Les deux types d'hormones sont produits par notre coprs de manière naturelle et leur production s'adaptent à des activités exercées par des sportifs.
Les hormones à effet anabolisant incluent: l'estrogène, le testostérone, l'insuline, l'hormone de croissance, alors que les hormones à effet catabolique incluent: l'adrénaline, le cortisol, le glucagon, le cytokine.